La promotion en 3e ligue, un objectif clair pour Espagnol

Si le panorama junior resplendit au sein du FC Espagnol Lausanne (lire le premier volet de notre série ici), le club ne reste cependant pas cantonné à sa seule section de jeunes. Espagnol, c’est aussi un club à part entière, une équipe active ambitieuse et des hommes qui oeuvrent au quotidien pour façonner le blason du club. Un nouvel entraîneur vient d’ailleurs d’être nommé en la personne de Gianni Spina, arrivé d’Azzurri III. Le nouveau directeur sportif sera quant à lui Pietro Rinaldi, lui aussi arrivé d’Azzurri et très bien connu à Chavannes.

Après avoir interviewé le président de la section juniors d’Espagnol, Footvaud donne la parole à son président, Giuseppe Balestrieri.

Président, Espagnol Lausanne semble en plein renouveau après des années sans équipes en actifs. Comment expliquez-vous tout le chemin parcouru jusqu’alors?

A l’époque, Espagnol était un club de pointe en 2e ligue. Des soucis d’argent sont apparus et le club a dû recommencer de zéro. La volonté a été de reconstruire et de remonter les échelons avec nos juniors.

Il n’y avait plus d’équipe d’actifs, on se trompe?

C’est vrai. Elle a été recréée, il y a quelques années, surtout pour le plaisir. Deux ans plus tard, on a été promu en 4e ligue, et on y joue les premiers rôles depuis la saison passée.

De qui est composée cette équipe?

Il s’agit d’un mix entre anciens et jeunes. Des juniors A viennent de plus en plus souvent avec l’équipe active, ce qui est évidemment le but à terme, surtout avec les juniors qu’on possède. Il serait très dommage qu’ils partent ailleurs dans des clubs qui ont des équipes qui évoluent dans des ligues supérieures. C’est pourquoi nous aimerions faire monter cette équipe. Il est très difficile de retenir nos juniors qu’on a formés depuis le début car nous n’avons pas d’équipes en 3e ou 2e ligue. La saison prochaine, la promotion sera un objectif clair et on mettra tout en œuvre pour y parvenir.

En jouant ici sur les terrains de Chavannes-près-Renens, on imagine que c’est parfois tendu avec vos voisins, surtout en cas de match décisif?

C’est vrai qu’il y a quasiment chaque week-end un derby vu le groupe dans lequel on est, mais je dirai que c’est surtout contre Azzurri et Renens que la rivalité est forte. Azzurri est certes devenu un club phare du canton mais ils peuvent encore nous jalouser en voyant nos jeunes (sourire). Benfica c’est nos voisins mais peu de joueurs qui jouent avec eux ont fait leurs classes avec nous, donc c’est moins «chaud» que si cela avait été le cas !

On s’étonne toujours plus du nombre incroyable d’équipes différentes qui évoluent sur ces terrains ! Qu’en pensez- vous ?

Avec les équipes juniors c’est encore pire (sourires).  On a tenté de se rapprocher du CS Chavannes-Epenex, notamment avec notre mouvement juniors, mais il est encore difficile de pouvoir s’extraire d’une entité à part entière quand deux clubs ont leur propre identité. Beaucoup d’équipes évoluent ici mais pourtant si vous regardez, lesquelles ont fusionné ou se sont rapprochées au point de ne faire plus qu’une seule et même équipe? Même au sein d’une même communauté ce n’est pas évident, il n’y a pas une réelle volonté d’aller plus loin dans ce sens même au sein d’une culture identique. Regardez Lusitano Lausanne, Desportivo, Porto, Benfica ou encore l’US Portugaise, ce sont toutes des équipes portugaises qui jouent à peu près au même endroit mais qui n’ont pourtant aucun front sportif commun.

Qu’est-ce que vous aimeriez de plus pour votre club, que vous n’avez pas aujourd’hui?

Avoir une buvette à nous et que les rentrées d’argent soient en faveur du FC Espagnol Lausanne. C’est très pesant de ne pas pouvoir bénéficier d’une telle structure dans un club comme le nôtre. Bien sûr que la buvette de Chavannes offre une qualité de service indéniable et irréprochable, mais un club sans buvette personnelle est un obstacle sérieux dans son développement. Azzurri, par exemple, a exactement le même problème.

Un autre souhait pour l’avenir de votre club?

Avoir une équipe en 2e ligue d’ici quelques années ne serait pas un luxe pour un club, comme nous avec un mouvement juniors aussi réputé et bien tenu. Nous travaillons aussi dans ce sens car le club a peu de moyens, notamment du point de vue des sponsors.

Pourquoi donc?

Il faut savoir que le club s’appelle Espagnol Lausanne. Or, il y a 70% de Portugais dans les effectifs. Moi-même, je suis Italien, le responsable junior est Portugais et les contingents sont très hétéroclites. Il est dès lors très difficile de trouver un sponsor, comme le Centre Espagnol ou une aide venant d’une association espagnole, car pour celles-ci le club n’est pas espagnol, si j’ose dire. Il faut donc trouver ailleurs, ce n’est pas facile, mais celane remet aucunement en cause notre volonté de continuer à proposer un cadre idyllique pour les juniors de la région, des entraîneurs formés et adaptés à notre politique et une qualité de jeu assurée.

Une série réalisée par Julien Marchionno

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