La trêve arrive trop tôt pour le FC Epalinges

Le FC Epalinges n’avait pas gagné un match avant d’aller à Prilly, le dimanche 12 octobre. Une éternité pour un néo-promu qui n’arrivait pas à retrouver le rythme qui était le sien en début d’année. En 3e ligue, Abraham Keita et ses coéquipiers avaient tout cassé lors du deuxième tour et des finales, obtenant une promotion qui semblait impossible à la trêve.

Alors que les nombreuses arrivées, dont celle de Cristovao Da Luz et Toumi Trabelsi, semblaient avoir encore bonifié le groupe, l’adaptation à la 2e ligue a été hyper-compliquée, les points ne rentrant pas. Le FC Epalinges comptait en effet un seul point après huit journées! Mais, depuis ce dimanche matin à Prilly, tout va mieux. Le bilan? Deux autres victoires (Terre Sainte II et Chavornay) pour une seule défaite, face à Renens.

Alors, comment le FCE a-t-il fait pour remonter la pente? On a posé la question, et quelques autres, à Himë Berisha.

Himë, la crise est passée…

Oui, mais la seule différence, c’est que nous gagnons les matches aujourd’hui. Nous n’étions pas en crise, les gars ont toujours répondu présent. Mais aujourd’hui, enfin, on concrétise. Enfin, on concrétise… On rate encore beaucoup d’occasions, mais disons que nous avons stabilisé derrière et qu’au moins, maintenant, on est solides.

Vous avez replacé Toumi Trabelsi en défense centrale. C’est depuis là que ça va un peu mieux, non?

Oui, il est très bon à ce poste-là. Et lui aussi le dit. Il n’a plus forcément la caisse physique pour jouer sur un côté, donc l’axe lui convient bien. Il apporte son expérience, son calme. Effectivement, depuis qu’il joue derrière dans l’axe, on est mieux et ce n’est pas un hasard.

Toumi a apporté son expérience derrière, mais le retour de votre frère, Agron Berisha, a aussi changé beaucoup de choses, non?

Oui, c’est sûr. Il avait décidé d’arrêter cet été, mais là, il fait énormément de bien. Son discours passe bien, il a une bonne influence sur les autres. Et il a encore une sacrée patte, je vous assure! Il met des bonnes balles, et sa personnalité est un plus. Mais bon, là, je crois bien qu’il s’agit de son dernier retour.

Pourquoi? Il est fatigué?

Plus que ça (rires)! Le lundi, il ne peut plus marcher. Il n’est pas si vieux, il n’a que 36 ans, mais il est foutu de partout (rires). Mais il nous fait beaucoup de bien, ça je peux vous l’assurer.

C’est vous qui l’avez convaincu de revenir?

Même pas! C’est notre père qui lui a ordonné. Il lui a dit: « Agron, va aider ton frère! ». Alors Agron est venu. C’est comme ça chez nous, il n’a pas eu le choix (rires).

On schématise un peu, mais la défense a été stabilisée grâce à Toumi Trabelsi et Agron Berisha, et du coup, ça libère vos attaquants, non?

Non, je ne dirais pas ça comme ça. On s’est toujours créé beaucoup d’occasions, mais on en rate toujours trop. J’ai de super joueurs offensifs, mais peut-être trop. Ils sont tous très forts individuellement, mais ont de la peine à jouer ensemble pour l’instant. Ils peinent à se trouver, à jouer ensemble. Je dirais qu’en ce qui concerne l’animation, on a encore du boulot.

Allez-vous vous renforcer cet hiver?

Oui, je serai obligé. Surtout défensivement. Devant, j’ai assez de joueurs, même si je serai attentif à tout bon joueur qui voudrait venir chez nous. Mais au milieu et derrière, je vais chercher du monde.

Avant cela, il y a ce match à Aubonne dimanche. Si vous gagnez, vous passerez l’hiver tranquille…

Oui, on y pense. Aubonne n’a pas encore gagné cette année, donc on espère bien qu’on ne sera pas les premiers sur leur liste. Ils nous ont battu lors des finales de promotion, donc on a envie de prendre notre revanche, mais on a surtout un oeil sur le classement. Si par bonheur on gagne et que le Stade Nyonnais II ne s’impose pas contre Lutry, on fera une superbe opération.

Surtout que les deux équipes devant vous, Renens et Grandson, s’affrontent le soir d’avant…

Oui, donc si on gagne on passe forcément devant une des deux, ou on revient tout près des deux s’ils font match nul. On passerait l’hiver plus tranquillement, comme vous venez de le dire. Bien sûr qu’on y pense. Même si je ne suis pas inquiet du tout pour le deuxième tour, je ne vous cache pas que je n’aimerais surtout pas perdre à Aubonne dimanche. Je préférerais largement regarder le classement tout l’hiver en voyant le nom d’Epalinges bien au dessus de la barre.

C’est presque dommage que la trêve arrive maintenant…

Oui, c’est exactement ce que disait mon frère il y a quelques jours. Maintenant qu’on est performants, on va devoir s’arrêter trois mois (rires).

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