L’avenir d’Yverdon s’appelle Julien Marendaz

« C’est une promotion, oui. Yverdon, c’est un grand club, qui a longtemps été le deuxième du canton. Mon envie, et celle de tout le monde, c’est de le ramener à sa juste place. » Julien Marendaz est le nouvel entraîneur d’Yverdon Sport, l’information est officielle depuis mercredi matin, et il prendra ses fonctions une fois la saison terminée. Sa motivation est à la hauteur de ses compétences et tout le monde à Yverdon, dans l’entourage du club ou au sein de ses instances dirigeantes, est unanime: son profil, ses compétences techniques et sa personnalité vont permettre à YS de franchir encore un cap, que ce soit en Promotion League ou en 1re ligue. A long terme, Yverdon se voit retrouver la Challenge League, dans un nouveau stade, et les prochaines étapes de ce projet ambitieux mais légitime seront conduites par Julien Marendaz.

Trois belles saisons à Echallens

Arrivé à Echallens à l’été 2012, ce technicien de 32 ans n’a jamais caché son ambition et le voir passer des Trois-Sapins au Stade Municipal représente une suite logique et une progression qui l’est tout autant. Après avoir terminé 4e, puis 6e, avec l’EFCR, il quittera cet été le club challensois sur un classement similaire. « J’ai le sentiment que c’est le bon moment et qu’on a atteint le maximum de ce que l’on pouvait espérer. Bien sûr qu’on aurait aimé disputer les finales cette saison, ce qui ne sera pas le cas même si on a encore une toute petite chance d’y arriver. Au rayon des bons souvenirs, je n’oublie pas les 32e de Coupe de Suisse face à Zurich et Thoune », continue l’ancien entraîneur de Team Vaud M21 et de Nyon II, qui sera accompagné à Yverdon de son adjoint Pierre Cardinaux.

« Si l’offre d’Yverdon est arrivée, c’est grâce à Echallens »

Cette annonce, qui intervient dans le sprint final, peut-elle perturber les deux clubs? A priori, non. Au FC Echallens Région, les choses sont claires et son entraîneur sera impliqué à 100% jusqu’à la dernière minute du dernier match. « Il ne peut pas en être autrement. Bien sûr qu’Yverdon est déjà dans un petit coin de ma tête, mais j’ai énormément de respect pour le club qui m’emploie actuellement et qui me permet d’exercer mon métier d’entraîneur de football. Je tiens d’ailleurs à remercier Grégory Mathey, qui a osé me prendre à 28 ans en 1re ligue. Lui et le président Fritz Aeschbach ont cru en moi et si l’offre d’Yverdon est arrivée aujourd’hui c’est grâce à eux, grâce à Echallens. J’en suis conscient ».

Les deux dirigeants d’Echallens ont d’ailleurs pris son départ avec philosophie. Pas comme une bonne nouvelle, bien sûr, mais là aussi, comme une suite logique. Reste à trouver son successeur maintenant, une tâche pas forcément aisée.

Une entente à long terme, c’est sûr

Le président d’YS Mario Di Pietrantonio est évidemment convaincu d’avoir fait le bon choix: « Il s’agit d’un entraîneur qui incarne parfaitement le projet yverdonnois. Il entre tout à fait dans le cadre du club, que ce soit en terme d’images ou de personnalité. Il travaillera avec les jeunes et on compte sur lui pour le long terme. » A-t-il un contrat à durée déterminée? « Pour être clair, on n’a pas encore parlé des détails ensemble, mais il est sûr, je le répète, qu’on ne parle pas d’une collaboration de quelques mois. On veut que ce soit lui l’entraîneur qui nous accompagne au cours des prochaines saisons. » Julien Marendaz fera d’ailleurs partie de la cellule de recrutement du club et aura donc son mot à dire sur les transferts.

Philippe Demarque terminera son interim

Philippe Demarque, qui est en train d’assurer un intérim remarquable, retournera donc à ses multiples tâches « de l’ombre », si l’on ose dire. « De son propre chef », explique Mario Di Pietrantonio, lequel indique avoir eu une « discussion longue et constructive » avec lui. « Philippe est quelqu’un d’extraordinaire, sur lequel nous comptons énormément. Il a des qualités indéniables et je vois son travail au quotidien », continue le président.

L’entraîneur actuel d’YS retournera donc à la formation, lui qui oeuvre aussi bien pour YS que Team Vaud ou le Mouvement juniors Orbe et Région. Ne se voyait-il pas continuer? La réponse est claire et elle vient du principal intéressé lui-même: « Il y a plusieurs raisons qui font que je retourne à la formation. La première tient à ma vie de famille. Cet été, je vais partir plus de vingt jours en vacances, au mois de juillet. Je suis tous les jours au foot, de 16h à 21h, après mon travail à Nestlé. On parle de cinq jours sur cinq la semaine, plus évidemment tous les week-ends. Ces vacances d’été en Espagne, elles sont réservées depuis quasiment une année et je ne peux pas faire l’impasse là-dessus. J’ai bien pensé faire des aller-retour depuis l’Espagne, je les avais même déjà plus ou moins planifiés, mais je me suis quand même dit que j’aurais été fou. » Soit, va pour la première raison. Et la deuxième? Elle est footballistique.

Des qualités appréciées de tous

« On en revient à ce que je dis. Le foot, c’est toute ma vie, mais là, j’ai trop, ce n’est plus gérable. En clair? Team Vaud, le Mouvement juniors Orbe et Région, Yverdon Sport… J’ai dû faire un choix et je suis heureux de pouvoir m’occuper de formation, un domaine qui me passionne », continue-t-il. Enfin, la dernière raison n’est pas anodine non plus puisque le Marseillais ne possède pas encore le diplôme A, indispensable pour entraîner en 1re ligue. Il retournera donc dès le mois de juin à son rôle de coordinateur technique, où ses qualités sont appréciées de tous, Mario Di Pietrantonio en tête.

Philippe Demarque ne manque d’ailleurs pas l’occasion de saluer le président d’YS, avec lequel les relations sont donc au beau fixe: « C’est un grand président, un homme discret mais sérieux et fiable. Croyez-moi, des présidents comme lui, droits et sincères, il n’y en a pas beaucoup dans le football. » Respect mutuel, donc.

Philippe Demarque peut sortir par la très grande porte

Quoi qu’il arrive, il aura le sentiment du devoir accompli, puisque son bilan sportif est inattaquable. Même si Yverdon s’écroulait aujourd’hui, ce qui semble hautement improbable, il aura commencé avec 14 points en 6 matches et il est pour l’heure toujours invaincu. Reste que les finales, puis une promotion, seraient une manière formidable de terminer un intérim, non? « Ah ça oui! On peut dire que j’aurais réussi mon passage ». Philippe Demarque n’a jamais dévié de sa position: il est au service du club, quel que soit l’étage auquel il évolue.

Julien Marendaz peut rendre un premier service à Yverdon samedi

A noter que Julien Marendaz a l’occasion de rendre un premier grand service à YS ce samedi. Comment? Echallens se déplace à Azzurri, qui se trouve un point derrière Yverdon aujourd’hui… « Ah ça, je ne vous le fais pas dire », sourit Mario Di Pietrantonio. Julien Marendaz se verrait évidemment bien gagner à Chavannes, autant pour son club actuel que pour le prochain, mais sait que l’affaire sera compliquée: « Avec nos joueurs absents, on ne part pas là-bas en position de force. Mais on va jouer le coup à fond. »

Après. il aura un dernier match de championnat à négocier avant de prendre la route du Stade Municipal, où de belles émotions l’attendent sans aucun doute.

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