Dans ce groupe 2 où les favoris semblent clairs, Concordia Lausanne se frottera pour la 3ème fois cette saison à un vieil ami, le FC Renens II. Veyron-Venoge tentera de surfer sur sa magnifique épopée tandis que les Boeufs de Nord Gros de Vaud joueront crânement leur chance.
FC Concordia Lausanne II: L’arme fatale
Qu’il faudra avoir les reins solides pour se frotter à ce FC Concordia Lausanne II! La meilleure attaque des finalistes avec plus de 100 buts marqués s’avance avec la tête remplie de certitudes. Les trois meilleurs marqueurs de la formation de La Tuilière comptabilisent en effet à eux trois près de 60 réussites (soit plus que Grandson-Tuileries II ou Yvonand IA, à titre de comparaison).

Jonathan Monin, 7 réussites et Muhammad Memedov (20 buts) ont d’ailleurs apporté leur pierre à l’édifice de l’impressionnant arsenal lausannois. Mais parmi cette ribambelle d’astres, une étoile brille d’un éclat un peu plus fort que les autres. La deuxième garniture du club à l’étoile bleue peut en effet se targuer de compter dans ses rangs la toute meilleure gâchette de 4ème ligue, Guillaume Meylan. Avec 32 buts marqués, le numéro 26 de Concordia a affolé compteurs et défenses tout au long de la saison. Mathieu Dorthe et les siens jouissent également de l’apport des expérimentés Atef Ammari et de l’ancien Prilliéran Nicolas Danizan, anciens joueurs de la première équipe et qui comptent tout deux bon nombre d’apparitions en, excusez du peu, Première Ligue Classic.
L’avantage des terrains synthétiques du centre sportif de La Tuilière offrira en outre un avantage loin d’être négligeable aux protégés de Rui Pinho. L’objectif de réduire le nombre de ligues d’écart avec l’équipe fanion n’a jamais été aussi proche d’être atteint.
FC Veyron-Venoge: La vengeance des invincibles
Longtemps, le club de La Chaux a cru pouvoir demeurer invaincu en championnat. Inarrêtables à l’automne, les hommes du tandem Pascal Bordet – Antoine Pasche ont passé l’hiver au chaud, après avoir raflé 11 victoires en autant de rencontres. Un exploit de taille qui leur donnait quelques longueurs d’avance dans la course aux finales.

Puis le printemps a pointé le bout de son nez et tout semblait être reparti de plus belle pour le capitaine Maxime Raemy et les siens. Jusqu’à cet après-midi d’avril, où les pensionnaires des Tigneuses ont subi la furia morgienne au parc des sports, s’inclinant 4-3 après 90 minutes de haut vol.
Bien entendu, cette défaite, si elle n’avait rien de dramatique sur le plan comptable, est venue rappeler à Veyron-Venoge qu’il n’était pas vraiment invincible comme son premier tour aurait pu le laisser entendre. Surtout que ce revers a été suivi d’un autre contrecoup, deux semaines plus tard, contre le FC Gland III. Deux taches d’encre sur le tableau immaculé qui ne sait pas ce que signifie « partager l’enjeu », puisqu’elle n’a connu que victoire ou défaite durant les 22 matches qu’a compté leur saison. Une chose est toutefois certaine, Benoît Allemann, le « Pichichi » de Veyron-Venoge (19 buts marqués) et ses camarades n’accepteront plus de tels affronts.
Pour ce faire, ils pourront compter sur l’amour indéfectible que porte Damien Ducrest à sa tunique, lui qui compte plus de 160 matchs avec « Veyron », mais aussi sur la sûreté qu’apporte l’ancien portier du FC Venoge Noah Henriques Pais.
FC Nord Gros de Vaud: Le coeur des vaillants
16ème et dernière équipe qualifiée pour ces finales de promotion, les Boeufs avaient presque abandonné tout espoir d’y participer il y a encore quelques semaines de cela. La défaite sèche et sonnante contre le FC Assens (7-1) juste après Pâques semblait avoir atteint les hommes de Laurent Favre au plus profond de leur chair.
Un mois et demi plus tard, les coéquipiers de Jérôme Walker, doyen de cette équipe et ancien meilleur buteur de 5ème ligue, ont obtenu le droit de rêver encore un peu. La trajectoire linéaire des pensionnaires du Terrain Gérald Magnenat s’inscrit dans la continuité de la promotion fêtée au printemps 2022. Le groupe, déjà solide, puisait alors déjà sa force dans des éléments comme Andrea Zecchino, Loïc Piazzalunga, Quentin Favre et Lionel Bovet, ancien joueur du FC Grandson-Tuileries.

Puis des éléments, pour certains confirmés, sont venus se joindre au groupe déjà en place, comme Pierre Blanc, meilleur buteur de cette équipe avec 21 réalisations, qui a fait les quelques kilomètres le séparant d’Essertines pour rejoindre le club de Pailly-Penthéréaz-Vuarrens, ou encore Quentin Fagioni, qui avait porté les couleurs de Bussigny, Echallens et Lonay avant d’atterrir à « NGDV ».
Si la bravoure des « Boeufs » leur a permis jusqu’à présent de soulever des montagnes, ils devront à tout prix corriger leurs errements défensifs, eux qui sont la plus mauvaise défense parmi les 16 finalistes, s’ils comptent continuer leur ascension.
FC Renens II : La chevauchée des bannis
L’été 2023 avait eu un goût très amer du côté du Censuy. D’aucuns se rappelleront qu’à l’heure des bilans, les retraits d’Azzurri 90 Lausanne II et de Turc Lausanne II avaient précipité les Ouest-lausannois vers un printemps sans finales, alors même qu’ils étaient au-dessus de la barre.
Après un premier tour presque parfait, les Renanais ont vite été rattrapés par la patrouille Concordia Lausanne II après la reprise. Si les hommes de Ricardo Tomaz n’ont connu la défaite qu’à trois reprises (dont deux contre les Lausannois de Concordia, leaders), ils ont en revanche laissé échapper des points précieux ce printemps, se faisant peur jusqu’à la dernière journée pour finalement obtenir leur précieux sésame.
Ce groupe plutôt jeune, la plupart des joueurs ayant en moyenne entre 22 et 26 ans, s’articule autour de l’expérimenté attaquant Eriton Ramos Masson, sur qui le poids des années (il a eu 38 ans en janvier), ne semble pas peser le moins du monde. Avec 22 réussites, il est le talisman des pensionnaires du Censuy, suivi par le demi Guillaume Mouny et ses 14 buts inscrits. Avoir su tirer son épingle du jeu dans un groupe relevé comme le groupe 5 montre bien que ce FC Renens II a les ressources suffisantes pour récidiver lors des finales. Info qui peut avoir son importance, les Renanais ont le meilleur classement fair-play de tous les finalistes.

Rédacteur et photographe : Lucas Panchaud