Vagner Gomes et l’AF LUC-Dorigny ont manqué les finales de peu la saison dernière, s’écroulant dans le sprint final. Le LUC, si convaincant en début de saison, avait fini par craquer, terminant derrière Echichens, Genolier-Begnins et Gland, trois équipes qui ne possédaient pas ses individualités, mais un esprit d’équipe largement supérieur. Alors, l’entraîneur lausannois a réfléchi cet été. Et s’est dit qu’il devait amener encore plus de qualité. « Là, on a fait fort, avec la dernière recrue », se réjouit le toujours enthousiaste « Vagui ».
Le plus dur? La signature du Mont
Et c’est peu dire qu’il a raison, tant la venue de Jérôme Martin, officielle à 100% désormais, est une nouvelle formidable pour un club de 2e ligue. « Le plus dur, cela n’a pas été de le convaincre, c’était d’aller chercher la signature dans le bureau de Serge Duperret », explique Vagner Gomes, et on n’a absolument aucune peine à le croire. En plus, l’entraîneur du LUC a eu la très bonne idée de se rendre dans les bureaux d’une célèbre société active dans la vente de produits frais au… lendemain de la défaite face au LS. On se doute bien de la qualité de l’accueil. « Mais je suis reparti avec le tampon du club et la signature du président! », se réjouit l’ancien brillant milieu de terrain du LS.
Il jouera défenseur central
Si Serge Duperret a accepté de signer la feuille, c’est bien sûr parce que Jérôme Martin ne faisait plus partie de ses plans, malgré un deuxième tour intéressant. Arrivé à Noël au Mont, le latéral de 29 ans a joué 10 matches, marquant un but très important face à Servette dans les arrêts de jeu. Cette réussite, qui a permis au Mont d’arracher un match nul 2-2 à dix, a souvent été décrite comme le tournant de la saison et le premier pas vers la formidable marche en avant de fin de championnat. Bref, Jérôme Martin est un vrai joueur de qualité, qui évoluait soit comme latéral gauche, soit plus haut dans le couloir. Mais ce n’est pas là que Vagner Gomes souhaite l’utiliser. « Chez nous, il jouera défenseur central. C’est là qu’il a été formé, mais il a été déplacé sur le côté à cause de sa vitesse. Mais moi, justement, j’ai besoin de centraux rapides! », explique-t-il.
Le travail comme argument
Dans un premier temps, le gaucher français avait été annoncé comme restant au Mont pour la saison à venir, mais la vérité d’un jour n’est pas toujours celle du lendemain au Châtaignier et il n’a même pas effectué le début de la préparation, étant rapidement libéré. Son expérience est pourtant réelle, lui qui compte 14 matches de Ligue 2 (avec Libourne et Dijon) et une bonne cinquantaine en National (Libourne et Orléans). Bref, un renfort de choix, qui a été rendu possible grâce à la perspective d’une reconversion professionnelle. « C’est un atout pour nous. Je le répète pour tous les sceptiques, il n’y a pas un franc à LUC-Dorigny. Personne n’est rémunéré, même pas défrayé. Par contre, on accompagne nos joueurs dans le monde du travail et aucun ne s’en plaint. Pour nous, c’est une formule qui marche et qui nous satisfait », conclut Vagner Gomes.
Un LUC-Dorigny à l’accent lusitanien
Le LUC fait de plus en plus figure d’équipe à battre dans ce groupe 1, même si c’était déjà le cas l’année dernière. Prudence, donc, car les Universitaires ont quand même perdu Daniel Escobar (Forward). Ils se sont toutefois bien renforcés avec l’arrivée d’Hugo Lima et de Nelson Borges (tous deux Prilly) et la signature de deux joueurs venus tout droit du Portugal, que leur nouvel entraîneur décrit comme excellents. On ne va pas trop s’enflammer, car LUC-Dorigny ne nous a pas encore prouvé être stable sur la durée, mais sur le papier, il y a tout pour bien faire. Au terrain de parler, maintenant.
