L’US Terre Sainte est bien là où elle se trouve

Terre Sainte mise tout sur la stabilité, comme chaque saison. Pourquoi? Autant par obligation que par choix, les moyens financiers du club ne lui permettant pas de réaliser de vrai « coup » sur le marché des transferts. Avec Patrick Duval, son fidèle entraîneur, l’USTS possède le technicien idéal pour sa philosophie et le garant des valeurs du club. Parmi les sept clubs vaudois en lice en 1re ligue cette saison, le club des Rojalets est le seul à ne pas occuper l’une des six premières places. De quoi être jaloux? Non. L’objectif est et restera toujours le maintien. Bilan à mi-parcours.

L’objectif du début de saison

Patrick Duval fait souvent remarquer, à juste titre, que l’USTS ne se donne pas les mêmes moyens que ses concurrents. Le club a bien d’autres priorités que sa première équipe et cela, le technicien français l’accepte parfaitement: « Bien sûr que c’est parfois un peu frustrant pour l’entraîneur que je suis, quand le président me dit qu’on ne peut pas s’offrir un joueur. Parfois, ça se joue à 100 francs par mois… Mais je comprends parfaitement la politique du club et je la défends. » Sous-entendu, à Terre Sainte, on joue pour le plaisir du jeu et on respecte le verdict du terrain. Une éventuelle montée dans ce qui était encore la 1re ligue Promotion aurait été assumée, tandis que la relégation en 2e ligue inter, il y a quelques années, n’a pas provoqué de révolution de palais. Terre Sainte se sent bien partout, fidèle à sa politique. L’objectif, dès lors, est un maintien tranquille, après avoir lutté jusqu’au bout lors de la saison dernière. Le club des Rojalets avait enregistré une arrivée porteuse d’espoirs cet été avec la signature du gardien Yohann Lacroix, au parcours professionnel plus qu’intéressant.

Où ils en sont à mi-parcours

Parfaitement à l’heure, dans les temps de passage. Neuvième, avec 4 victoires, 4 nuls et 6 défaites, l’US Terre Sainte se situe à sa juste place. Surtout, Yann Fontoillet et ses coéquipiers comptent six points d’avance sur la barre, sous laquelle figurent Monthey et Martigny. Un avantage non négligeable, mais qui ne lui assure pas un deuxième tour tranquille. Pour rappel, la saison dernière, les Coppétans ont remporté leur première victoire du deuxième tour… lors de la dernière journée. La faiblesse des deux équipes valaisannes lors du premier tour était manifeste, mais les deux risquent de mettre les moyens pour se sauver cet hiver. Terre Sainte a six points d’avance, c’est vrai, mais ne peut pas se reposer dessus. L’arrivée de Lacroix, si elle a été bénéfique, n’a pas non plus permis au club de réaliser un véritable bond au classement. La preuve, s’il en fallait une, que son gardien Alexandre Duvoisin était déjà largement au niveau. Disons simplement que le poste de gardien n’a jamais été un problème aux Rojalets ces dernières saisons. Sinon, grosse déception, l’USTS s’est fait sortir de deux éditions de la Coupe de Suisse quasiment simultanément. Le FC Bienne a mis fin à l’aventure 2014/2015 et le FC Berne à celle de 2015/2016!

Le joueur du premier tour

Le meilleur buteur est Mohammed Rabhi (6 réussites), mais on préférera mettre Alessandro Albii en avant ici. Ce vrai clubiste de 27 ans a joué tous les matches du premier tour, inscrivant deux réussites. Il est plus que jamais au rendez-vous, que ce soit dans l’attitude ou dans le jeu. Patrick Duval apprécie sa polyvalence, « AA » pouvant jouer avant-centre, milieu de couloir ou meneur de jeu avec la même classe. Il n’a jamais été un pur buteur, mais son altruisme, sa vitesse et sa technique en font un joueur de pointe en 1re ligue et ce, depuis plusieurs années.

Le point positif du premier tour

Le fait de n’avoir jamais été largué, sans aucun doute. Même lors de la défaite 1-5 à domicile face à Yverdon, les « Violet » n’ont jamais été complètement dépassés, encaissant les derniers buts en toute fin de match. Terre Sainte a toujours rivalisé, même face aux meilleures équipes du groupe. Dans le jeu, on en était sûr. Sur le plan de l’efficacité, un peu moins, mais force est de constater que l’équipe de Patrick Duval a su aller chercher de bons points à l’extérieur (Bavois, Team Vaud, Naters…)

Le point à améliorer au deuxième tour

Pas grand-chose, en fait. Terre Sainte fait le maximum avec ses moyens et on ne peut pas demander à cette équipe, malgré toutes ses qualités collectives, de rivaliser avec les meilleures. Le seul regret concerne surtout le manque de constance. Après avoir mal débuté (1 point en 3 matches), l’USTS est allée gagner à Bavois, a perdu de peu à Azzurri et a vaincu nettement Martigny. Saison enfin lancée? Non. Une défaite à Fribourg, qui n’avait rien de redoutable cet automne, est venue plomber ce début de série positive. Après une victoire à Meyrin, Terre Sainte n’a remporté que deux points en cinq matches. Heureusement, les deux derniers matches de la saison, à domicile face à Guin et Naters, ont rapporté quatre points et de la confiance aux hommes de Patrick Duval. Pour se sauver, il faudra bien enchaîner les victoires et accélérer un peu le rythme. Comme déjà dit, Monthey et Martigny vont sans doute passer la vitesse supérieure.

Ce qu’il va se passer cet hiver

Pas grand-chose. Patrick Duval va sans doute vouloir conserver tout le monde et espère ne perdre personne. De toute façon, il n’attirera pas un buteur de classe mondiale et essaiera, comme à chaque fois, de recruter intelligemment. Terre Sainte, comme chaque année, recommencera tranquillement. Patrick Duval n’est pas adepte des préparations à rallonge, craignant un creux au milieu du printemps, là où tout se joue. Ses joueurs ayant tous un travail à côté, et la préparation hivernale étant pénible, il préfère les laisser « au chaud » le plus longtemps possible.

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