Capitaine en 1re ligue et responsable de la section féminine, la Lausannoise participe activement au développement du FC Renens. Véritable fleuron du football féminin, le « FCR » figure parmi les clubs avec l’un des plus grands nombres d’équipes enregistrées à l’ACVF. Retour sur le premier tour et son implication au quotidien.
« Ma passion pour le foot vient de mon père »
Melissa a commencé à jouer à St-Prex, avant de rejoindre Renens. « À part un passage de 2 ans à Lausanne, je suis ici depuis mes 9 ans. Une éternité !«
Gardienne de but à ce jour, même si au début de sa carrière dans le football, elle était une joueuse offensive. « Le passage dans la cage s’est fait naturellement. Un jour en juniors, j’ai pris les gants et depuis je n’ai plus quitté ce poste. Mon père y a contribué également parce qu’il était gardien. »

Une première équipe en reconstruction
L’équipe masculine, en difficulté dans le groupe 2 de 2e ligue, n’a récolté qu’un point lors de ce premier tour. En revanche, les filles, bien que dans le ventre mou du classement, ont montré des progrès. « Ce premier tour a été satisfaisant. Nous avons recruté de nombreuses nouvelles joueuses et avons changé d’entraîneur. Après trois ans avec Steve, l’arrivée d’un nouveau coach a marqué un tournant. Steve reste cependant présent pour faciliter la transition. Nous nous en sortons bien, malgré le contexte de reconstruction.«
La gardienne souligne également la différence dans le recrutement féminin : « Les filles sont venues parce qu’elles avaient des amies qui jouaient déjà dans ce club. Cela s’est fait assez naturellement. On n’a pas de mercato comme chez les hommes, où l’on contacte des joueuses pour les faire venir. Chez nous, c’est plutôt du bouche-à-oreille entre les filles. Bien sûr, il y a un contact avec l’entraîneur et elles viennent tester à l’entraînement. Mais au final, ce sont surtout les filles qui participent au recrutement.«

Le développement du football féminin lausannois
Renens a choisi de ne pas s’associer au projet de partenariat entre Lausanne Nord Academy et Lausanne-Sport. « L’une des raisons pour lesquelles nous n’avons pas adhéré à cette initiative est que, en tant que responsable entourée principalement d’hommes, je ne me suis pas sentie écoutée. C’est un petit club de quartier, et les décisions ne tiennent pas toujours compte de nos valeurs. Cela ne correspondait pas à l’esprit de Renens, qui privilégie une approche familiale.«
L’Euro 2025
Fan d’Ederson, gardien de Manchester City, Melissa se réjouit de l’engouement croissant pour le football féminin en Suisse. « Quand on voit en France le gros boom qu’il y a eu après la compétition féminine, en Suisse, on peut faire la même chose, j’espère en tout cas. On est sur la bonne voie. Vu les inscriptions qui tombent chez nous, je pense que ça va être encore plus l’été prochain. »

Rédacteur & Photographe : Suat Jashari