Michele Morganella: «On sent plus de sérénité»

Cyril Oulevay est accoudé à la barrière, suffoquant après la défaite de Forward Morges face à Azzurri mercredi soir (0-3). L’ancien défenseur central des Lausannois défend désomais les couleurs des Morgiens, dont il a même fini avec le brassard après la sortie de Mickael Peixoto. «C’était dur ce soir… Et il faudra remettre ça vendredi contre Al-Ahli», couine-t-il. Le sourire reviendra vite, tout comme la forme. Il le faudra car les Saoudiens de Christian Gross s’annoncent redoutables vendredi soir au Parc des Sports.

A noter que l’attaquant Jordi Nsiala était en test avec Azzurri lors de ce match. En fin de contrat avec le FC Zurich, il avait été prêté en début de saison dernière au Mont, sans s’imposer en Challenge League, mais les qualités de percussion, de vitesse et de puissance de l’attaquant genevois sont évidemment réelles.

Michele Morganella, le latéral gauche d’Azzurri, est lui sorti un peu avant la fin mercredi et a eu le temps de reprendre son souffle pour nous parler de la victoire des siens (doublé de Luca Scalisi de la tête, 59e et 88e, et joli but de Marco Gabriele, 60e) et surtout de la préparation pour cette nouvelle saison de 1re ligue.

 

Michele, êtes-vous d’accord avec votre président, qui pense qu’Azzurri est meilleur que la saison dernière?

Oui. Disons qu’on a une équipe plus hargneuse, qui a plus d’envie. Le président a bien identifié ce qui nous manquait l’année dernière. Bien sûr qu’on avait du talent sur le terrain, il suffisait de regarder la liste des joueurs pour s’en rendre compte. Mais dans les moments décisifs, on a manqué de cette hargne indispensable.

Vous l’avez vraiment ressenti, ça?

Vraiment, oui. C’est ce qui a fait la différence, dans le mauvais sens. Là, on a pris plus de joueurs qui ont faim, qui veulent progresser et se dépasser. On sent de l’écoute et du respect de la part des jeunes. Un gars comme Adam Waidi, c’est un plaisir de travailler avec, par exemple.

Il y a beaucoup de choses qui ont changé à Azzurri cet été, quand même… C’est facile de créer un esprit d’équipe?

Oui, il y a eu 10 départs et 13 arrivées, c’est ça ? Franchement, l’amalgame se fait bien et je pense qu’on l’a même déjà trouvé.

Déjà?

Sincèrement, oui. On a une belle ambiance et on sent plus de sérénité. On est tranquille.

Donc, la préparation se passe bien, si on vous comprend.

On a un vrai préparateur, Karl Tchicaya, qui nous fait bien travailler. Regardez, j’ai l’air bien affûté, non (rires)? Franchement, tout se passe bien, on sera prêts pour atteindre nos objectifs.

Mais les résultats ne sont pas là… Vous avez fait match nul contre Lancy, perdu contre Terre Sainte, fait match nul contre Nyon…

Aucune importance.

Arrêtez…

Tous ces matches-là, on aurait dû les gagner. On a eu des occasions, on joue bien. Moi, ça m’est égal. Je veux qu’on gagne le premier match de championnat contre Team Vaud, c’est tout. Franchement, n’accordez aucune importance à ces amicaux. Je dis ça pour vous (rires).

Quelles seront les équipes à battre dans la course aux finales?

Les deux noms qui me viennent spontanément à l’esprit sont Stade-Lausanne et Yverdon, qui s’est bien renforcé. Mais j’ai envie de vous dire que cera Azzurri l’équipe à battre, surtout (sourire).

Dans deux semaines, vous irez en Coupe de Suisse chez le vainqueur de la Coupe d’Argovie, le FC Gontenschwil. Ca sent le vilain match-piège, non?

Non, sincèrement pas. On va le préparer en sachant qu’on est favoris et on devrait passer. Je suis fou si je vous dis que ça va être facile, mais on doit se qualifier pour les 16e. On n’a pas le droit de chercher des excuses avant en parlant de match-piège ou d’adversaire redoutable. On doit gagner, c’est tout.

Vous aimeriez tirer Le Mont au tour suivant?

Ah oui, ce serait sympa, ça!

Vous n’êtes pas dans un état d’esprit négatif par rapport au Mont ? Vous avez fait toutes les montées et vous êtes parti après quelques matches de Challenge League. On vous imagine un peu revanchard, non?

J’ai vécu de très beaux moments au Mont, c’est tout ce que j’ai envie de retenir. Je ne vais me rappeler que de ça. Les montées, les émotions… C’est inoubliable. Mais c’est sûr que si on joue contre eux en 16e, j’aurais envie de les choper (rires)! Mais non, je n’ai pas de sentiment négatif ou d’esprit de revanche, comme vous dites. Si Le Mont en est là aujourd’hui, je sais que c’est aussi grâce à ceux qui étaient sur le terrain pour l’y amener. Et je sais que tout le monde s’en rappelle aussi.

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