Nyon sorti de la Coupe avec les honneurs

Mercredi soir, dans le cadre des 1/8e de finale de la Coupe Suisse, le Stade Nyonnais, malgré une solide et admirable prestation, a connu l’élimination face à un YB décevant et minimaliste (0-1).

A la rue et méconnaissables depuis leur formidable triomphe face aux « Sauterelles », les Nyonnais, dans le doute et en pleine crise de confiance, ont su se montrer à la hauteur de l’événement. Battus par la plus petite marge et sans démériter, ils ont réussi à maintenir le suspense jusqu’au coup de sifflet final. Même si les Bernois paraissaient sereins et sûrs de leur affaire.

Remplaçants à la peine

Le champion suisse, dont on attendait monts et merveilles, s’est finalement contenté du strict minimum, pour assurer, sans gloire, l’essentiel. YB, pour le premier de ses quatre rendez-vous en dix jours, tous à l’extérieur, s’est présenté comme prévu avec une formation fortement remaniée et guère séduisante. Avec six changements majeurs, Gerardo Seoane, sans vouloir snober l’opposition, pensait que l’affaire serait rapidement classée. Il a pu constater, très vite, que ses remplaçants n’avaient pas le niveau des titulaires et que Nyon n’était pas le moribond annoncé.

Nyon se bat avec brio

Le onze de John Dragani, bien préparé tactiquement et très en jambes, a livré 45 minutes de qualité et porteuses d’espoir. En défendant avec intelligence et sans trop reculer, Nyon a fermé les espaces et empêché YB de briller et de dérouler. Malgré l’absence de son patron Tall, l’arrière-garde, agressive et remarquable, n’a laissé que des miettes au duo Hoarau-Nsame, très longtemps invisible. Les Bernois, en panne de rythme et de justesse technique, ont dû attendre la 42e pour enfin se créer une véritable occasion. Nsame, pas très en veine ces derniers temps, voyait sa frappe croisée échouer sur le poteau d’un Barroca peu sollicité. Exemplaires de courage et d’abnégation, les « jaune et noir » se montraient redoutables en contre, grâce à la force de percussion de Mobulu et aux inspirations du très en vue Fargues. Ce dernier a donné des frissons à Wölfli, lorsque son essai mourait à quelques centimètres du cadre. Il devait aussi délivrer un parfait coup franc pour une tête de Guzel, qui aurait pu faire mouche (33e).

Réveil d’YB

Certainement sermonné par son chef, YB allait, dès la reprise, changer d’attitude et prendre les choses et l’opposition au sérieux. Sur une remise de la tête de Hoarau, Sulejmani, seul et oublié, trouvait facilement le chemin des filets (47e). Les Nyonnais, qui avaient déjà beaucoup donné, ont progressivement lâché du lest et disparu des radars. Les Bernois, sans être géniaux et particulièrement brillants, n’allaient plus faire de concessions et imposer leur maîtrise et supériorité. Les pensionnaires de Colovray, privés de ballons et d’espace, n’avaient plus les jambes et les opportunités pour inquiéter un Wölfli, qui aura, au final, passé une soirée relativement tranquille. Les visiteurs, sans convaincre, se créaient quelques occasions pour doubler la mise et classer l’affaire. Fassnacht, entré en cours de jeu, ratait l’immanquable de la tête (84e), avant de frapper sur le poteau (90e). Nyon, malgré sa bonne volonté et un formidable état d’esprit, doit dire au revoir et sans regret à la Coupe. Place maintenant au championnat, où l’équipe, qui n’a plus le droit à l’erreur, devra impérativement confirmer son réveil et retour de maladie, dans les trois derniers rendez-vous de l’année.


Nyon – YB 0-1 (0-0)

Buteur: 47e Sulejmani 0-1


Stéphane Chapuisat, responsable de la cellule du recrutement bernois, était bien présent et a volontiers répondu à nos questions:

Quel regard portez-vous sur la prestation de votre équipe?

Le but premier était de se qualifier en faisant tourner l’effectif. On n’a pas pris cette rencontre à la légère, en sachant que Nyon possédait les arguments pour nous rendre la vie difficile. L’équipe a fait le job, sans livrer un grand match. En fait, elle n’a jamais été en réel danger

Quelles sont les ambitions pour cette saison?

Nous allons tout entreprendre pour confirmer le titre et surtout nous installer au sommet dans la durabilité. La Coupe n’est pas une priorité absolue, mais on ne va pas se gêner si on a l’occasion de fêter un doublé.

Et en Champions League?

YB n’a pas été gâté par le tirage au sort. Le groupe doit apprendre et acquérir l’expérience du plus haut niveau. Tout va se jouer mercredi prochain à Valence. Une troisième place synonyme d’Europa League serait la cerise sur le gâteau. On y croit fermement.

 

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