«On a des jeunes: il faut qu'ils jouent, non?»

Quand un entraîneur arrive dans un club, il faut en général un temps d’adaptation des deux côtés, histoire que chacun apprenne à bien se connaître. Dans le cas de Johann Späni et de Pied du Jura, c’est comme si l’évidence était tellement claire que cela n’a pas été nécessaire. Ces deux-là étaient faits pour s’entendre et c’est sans surprise que le début de la collaboration se passe en douceur. La preuve? Le nouvel entraineur n’a demandé… aucun renfort à son comité! En clair, il va faire avec les joueurs qu’il y a entre Apples, Colombier, Pampigny et Ballens, ce qui sera largement suffisant pour atteindre l’objectif: faire progresser le club dans son ensemble.

Patrick Chauvet et Michaël Martinez sont partis

Le FC Pied du Jura est en effet un club à part dans le football vaudois, qui mise quasiment exclusivement sur sa formation. Beaucoup disent ne jouer qu’avec des jeunes de la région et parfois, ce n’est qu’un discours de façade. Le FC Pied du Jura, lui, le fait. Cet été, pourtant, la question aurait pu se poser, puisque le très expérimenté gardien Patrick Chauvet et le très bon attaquant Michaël Martinez sont partis. Il aurait peut-être fallu penser à compenser ces deux départs, mais Johann Späni n’a surtout pas voulu mettre la pression à ses dirigeants. « J’ai demandé depuis combien de temps Julien Bauer était là, lui qui a toujours été en balance avec Patrick Chauvet. Quand on m’a répondu et qu’on m’a dit qu’il avait toujours été correct, j’ai tranché: il a la place pour lui, désormais. Il l’a méritée. On lui aurait donné quel signal en allant chercher un autre gardien? Et on donnait quel signal aux autres? », explique l’ancien joueur et entraîneur du FC Bavois.

Un seul renfort, Alan Späni

Julien Bauer sera donc titulaire, épaulé d’espoirs du club, encore trop jeunes pour vraiment rivaliser avec lui. Un changement de statut pour le gardien, qu’il aborde avec toute la confiance de son entraîneur. Même chose pour le reste de l’effectif. « La seule arrivée qu’on a pour l’instant, c’est celle de mon frère Alan en défense. On n’a pas besoin de plus, j’en suis convaincu. S’il y a une occasion qui se présente, on réfléchira, mais il y a tellement de matière pour bien travailler ici qu’on n’a pas besoin de sillonner le canton pour trouver des joueurs. C’est la ligne fixée par le comité, mais c’est aussi la mienne, dès le début », continue Johann Späni.

Un déficit d’expérience

Ce qui veut dire que Pied du Jura, avec les départs de Patrick Chauvet et de Michaël Martinez, manquera vraiment d’expérience. Mais cela n’inquiète pas le coach: « C’est vrai, ce sont deux leaders qui s’en vont et on sera un peu courts à ce niveau-là, mais c’est dans ces moments que d’autres joueurs doivent se révéler. De toute façon, le message est clair. On a des jeunes: il faut qu’ils jouent, non? »
Pied du Jura, qui sera placé dans le groupe 1 de 2e ligue, aura-t-il un coup à jouer cette saison? Il est trop tôt pour le dire, mais l’objectif sera de passer le meilleur championnat possible, tout en faisant progresser le club dans son ensemble. A ce titre, la montée de la II en 3e ligue est une bonne nouvelle. Et comme il n’y aura pas de juniors A cette saison, les jeunes sortis des B intégreront directement les actifs et ils auront la place nécessaire pour le faire, que ce soit à la I, à la II ou à la III (5e ligue). La philosophie de club est cohérente, jusqu’au bout.

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