«On a privilégié l’équité sportive»

Le Mont-sur-Lausanne, qui avait deux équipes en 4e ligue, en a retiré une il y a exactement une semaine. La nouvelle a surpris tout le monde, y compris à l’ACVF, mais, à en croire les responsables du club montain, elle était inévitable. Jean-Bernard Pahud (responsable technique des juniors) et Bertrand Martinelli (président des juniors) sont les deux personnes à avoir pris cette décision, qu’ils assument complètement, tout en l’argumentant avec conviction. Pourquoi est-ce le secteur juniors qui gère la IIA et la IIB? Car la première équipe du Mont est évidemment complètement indépendante, le fait ne date pas d’aujourd’hui. « Les secteur sont séparés depuis le début », confirme Serge Duperret, président du club, mais qui délègue tout ce qui a trait aux équipes régionales et aux juniors à Jean-Bernard Pahud et Bertrand Martinelli. « Il s’agit de leur décision, allez les voir », nous a conseillé le président central. Ce qu’on a fait.

Vingt joueurs pour deux équipes

Les deux hommes ne se dérobent pas à l’heure de commenter leur choix. Jean-Bernard Pahud commence: « On avait 40 joueurs pour ces deux équipes de 4e ligue. C’était amplement suffisant. Mais plusieurs sont partis et l’ambiance dans la IIA n’était vraiment pas bonne. L’entraîneur n’est absolument pas en cause, il a fait ce qu’il a pu et je tiens à le souligner. Il va d’ailleurs rejoindre le staff de la IIB. On a eu des soucis avec cette équipe et on s’est retrouvés à 20 joueurs pour les deux formations. On n’allait quand même pas demander aux gars de jouer le samedi et le dimanche. »

« Monter les juniors A, cela aurait été les sacrifier »

Une solution aurait pu être de monter les juniors A, non? Bertrand Martinelli acquiesce, mais contre aussitôt: « Techniquement, cela aurait été possible, mais on veut les préserver. Ils doivent poursuivre leur apprentissage en juniors et arriver dans de bonnes conditions en 4e ligue. Les monter tous aujourd’hui, cela aurait été les sacrifier. Et après, on fait comment? On met les B en A, les C en B, les D en C? Ce n’était pas une bonne solution. » Décision a donc été prise d’enlever une équipe alors que le championnat avait commencé, et le choix s’est porté sur… la mieux classée des deux!

L’équipe la moins bien classée reste

Plutôt étonnant, non? La IIA était en milieu de classement du groupe 7, tandis que la IIB est toujours en danger de relégation dans le groupe 8. « On a privilégié l’équité sportive. L’équipe qui posait problème était la IIA. Il était normal de retirer celle-ci. Les gars de la IIB ont mérité de continuer dans le même groupe, face aux mêmes adversaires. On ne voulait pas tout fausser. Les autres équipes du groupe 7 peuvent nous critiquer, mais on n’avait pas le choix et mieux valait le faire maintenant, juste après le début des championnats plutôt que de se retrouver coincés à trois matches de la fin et de déclarer forfait pour les trois derniers matches. Là, on aurait vraiment faussé le championnat. » Le Mont IIA aurait en effet pu, théoriquement, continuer avec le renfort de joueurs de la IIB jusqu’à trois journées de la fin…

Serge Duperret ne veut pas d’une II « artificielle »

Ce choix, s’il est logique et argumenté, fait tout de même débat pour une raison très simple: comment un club qui compte une équipe de Challenge League peut-il ne pas réussir à faire tourner deux autres équipes d’actifs? Serge Duperret assume complètement: « Moi, je n’envoie pas de joueurs de la I pour faire tourner artificiellement une II ou une III. Je suis pour que Le Mont se développe, mais avec sa propre formation, des joueurs du cru. Bien sûr que l’an dernier, quand ils luttaient pour le maintien en 3e ligue, j’aurais pu envoyer onze joueurs de la I. Et après quoi? Moi, ce que je veux, c’est que nos juniors intègrent les actifs et que ce secteur s’auto-gère, sans autre ambition que de faire jouer les gars du village. Je suis prêt à donner des conseils, mais pas à m’investir. J’ai assez à faire avec la première équipe, mais je suis à l’écoute. Si on me demande: « Président, comment faire? », je peux répondre. »

Des infrastructures de qualité au Châtaignier

Jean-Bernard Pahud et Bertrand Martinelli sont confiants pour l’avenir. L’objectif sera de créer une bonne équipe de 4e ligue, capable d’intégrer des juniors et de jouer la promotion. Pas dans le but de réduire l’écart avec la première équipe, car, une fois de plus, les deux entités n’ont rien à voir, mais simplement pour continuer à proposer du bon football aux jeunes du Mont et des environs. Avec les installations en place au Châtaignier, et le terrain synthétique qui devrait arriver à moyen terme, les perspectives sont bonnes pour le secteur « amateur » du FC Le Mont-sur-Lausanne.

 

Articles récents

Coupe vaudoise

A 180 minutes du paradis

Les huit quart de finalistes de la BCV Cup s’affronteront ce soir pour une place en demi-finale. Tour d‘horizon des 4 affiches qui s’annoncent d’ores

3ème Ligue

La Vallée craque à Gland

En avant-première du derby entre la « Une » de Gland et Genolier-Begnins, la réserve glandoise accueillait la première équipe de la Vallée de Joux. Et il