«On ne va pas s'enflammer»

Le FC Jorat-Mézières a remporté ses deux premiers matches de championnat sur le score de 1-0, face à Concordia et Aigle II. En plus, le FCJM s’est imposé à Puidoux-Chexbres (4e ligue) sur le score de 3-6 lors de son tour préliminaire de Coupe vaudoise. Bref, tout va bien pour les Verts, qui sont restés très stables cet été, comme souvent. Bastien Jordan est revenu dans les buts et est désormais accompagné de Michaël Diserens, arrivé de Crissier après avoir porté longtemps les couleurs d’Epalinges. Autre arrivée notable, celle de Maxime Lambelet (FC Vignoble), lequel a été décisif lors de la victoire face à Aigle.
Le défenseur Fabien Joye, capitaine joratois et fidèle du club, a accepté de nous parler de cette belle entame. Interview.
 
Fabien, votre club effectue un superbe début de saison! C’était attendu?
Pas vraiment, en fait! Comme tout le monde, on a eu pas mal de vacanciers, donc on ne savait pas vraiment comment se situer. Résultat, on a six points en deux matches de championnat, donc tout va bien.
Deux victoires 1-0 en plus, c’est bon pour la confiance, non?
Oui, c’est parfait. Deux matches pas faciles, mais qu’on a su mener à bien. Donc là, vraiment, on peut dire qu’on a bien commencé. En plus, comme d’habitude, l’équipe est parfaite dans l’état d’esprit.
A 33 ans, vous avez décidé de prolonger l’aventure, alors?
C’est une suite logique, oui. Je me sens bien et quand j’étais plus jeune, les anciens étaient là pour nous encadrer. Il me semble tout à fait normal de rendre cela aujourd’hui, en accompagnant à mon tour les plus jeunes. Pour moi, la vie d’un club c’est ça. Alors, tant que je peux encore donner, je le fais.
On a l’impression, vu de l’extérieur, que Pierre-Alain Brülhart est vraiment en train de réussir cette transition. Depuis le début, il dit qu’il veut régénérer l’effectif, mais on a l’impression que cela se fait dans le respect des anciens. Vous le percevez aussi comme cela?
Sincèrement, on ne peut pas mieux dire. La transition est inévitable, mais le coach la gère très bien. On voit les jeunes arriver, mais la concurrence est saine. Les meilleurs jouent et nous, les anciens, on se bat pour notre place. Sportivement, ça se passe bien, mais ça se passe aussi très bien dehors du terrain, dans le vestiaire. Il y a des différences d’âge, mais on s’entend bien.
Vous même, vous êtes enseignant à Pully, c’est juste? 
Oui, exactement, au collège.
Quel âge ont vos élèves?
Entre 12 et 17 ans… Je vois où vous voulez en venir (rires).
Donc en gros, vos coéquipiers pourraient être vos élèves?
Mais figurez-vous que c’est déjà arrivé!
Ah oui?
J’en ai eu certains en remplacement, pour tout vous dire. On en a rigolé. Bien sûr, on fait la part des choses. Ce sont des élèves, mais au foot, ce sont des copains. Il n’y a aucun souci, je vous assure (rires).
La concurrence, elle est vraiment bien acceptée par tout le monde? Vous êtes 25 au contingent cette saison…
Oui, j’ai l’impression que ça se passe vraiment bien. Ce qui s’est bien amélioré au sein du club, c’est la relation entre la I et la II. Les jeunes qui ne jouent pas, ou moins, ils ont besoin de jouer des matches et désormais tout est bien réglé avec la II. A chaque match, ils sont deux ou trois à y aller, le tournus fonctionne bien et il ne lèse personne. Les entraîneurs s’entendent bien et les joueurs comprennent que c’est leur intérêt d’aller prendre du temps de jeu. Après, c’est sûr que 25 c’est beaucoup, mais on aura besoin de tout le monde. Et ça me permet aussi de souffler et de ne pas aller jouer le match de Coupe vaudoise par exemple, donc c’est parfait (rires).
Toujours vu de l’extérieur, on a l’impression que le FCJM est un club qui vit bien. Il y a un peu de public, une bonne dynamique, jamais d’histoires…
Oui, mais le comité et tout le monde bosse pour ça. Il n’y a pas de miracles, il faut travailler. On est un club de 2e ligue qui n’a pas énormément de moyens, donc on compense. On essaie d’avoir une vision à long terme et si on parle de la première équipe, Pierre-Alain Brülhart l’a parfaitement. Son envie c’est de faire progresser le club et les joueurs, pas juste de gagner le prochain match.
Donc aucun risque que Jorat-Mézières s’enflamme après ces deux victoires? Vous savez comme on est, si vous gagnez vos deux prochains matches, on écrira le mot « finales » à côté du nom de votre club…
Haha, non, il n’y a pas de risques! On ne va pas s’enflammer du tout, on n’est pas bêtes. On sait bien qu’il n’y a que deux matches de championnat, qu’il y avait des gens en vacances, tout ça… On profite, chaque point pris est une bonne chose. L’objectif, c’est de faire mieux que la saison dernière, qu’on a terminé à la 8e place. Etre dans la première moitié du classement, ce serait très bien.
A 33 ans, vous prenez comment les rapports envoyés par votre coach après chaque match? Il envoie à chaque fois à toute l’équipe une critique collective, mais aussi individuelle, où la prestation de chaque joueur est commentée en six ou sept lignes…
Au début, je me suis dit: « C’est un grand malade! ». Je voyais le temps que ça prenait et je pensais qu’il ne tiendrait pas. Mais il continue et on y prend goût. Pour tout vous dire, je ne pourrais plus m’en passer, c’est une petite motivation personnelle en plus, ça me plaît beaucoup.
Mais cela peut être vexant, non? Parce qu’il dit les choses cash…
Je trouve ça très bien, comme ça tout le monde est au courant. Ce ne sont pas des paroles dites dans le dos, il n’y a pas deux versions. Bien sûr, des fois ça discute un peu, on demande des précisions. Ça a le mérite de provoquer le débat et les remarques vont dans les deux sens, autant dans le positif que dans le négatif. En tout cas moi, j’apprécie.

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