La crise est loin d’être passée à Colovray, où le comité en place et les « résistants » ne sont pas prêts de se mettre d’accord. Tout cela est évidemment bien triste, mais le moment où l’on pourra parler de football au Centre sportif de Colovray ne semble pas prêt d’arriver. Y aura-t-il une assemblée mardi soir? Maître Lüscher assure que non, tandis que Luis Pereira invite toute la famille du Stade Nyonnais à s’y rendre. Le flou est total. Tentative d’éclairage.
L’affaire Lancy FC
Nabila Mezzanotte, la président du FC Lancy, a repris contact avec nous, samedi. Le but de son message? Dire, une fois pour toutes, qu’elle n’est pas une menteuse, comme le sous-entendait Diego Sessolo (lire ici). Elle qui affirme que plusieurs de ses joueurs et l’entraîneur de sa deuxième équipe ont été contactés dans son dos (lire ici), certifie avoir « quelques légers défauts, comme celui d’être trop directe, trop franche, mais certains pas celui d’être menteuse ». Selon elle, donc, le Stade Nyonnais tenterait d’attirer ses joueurs et de se constituer une équipe. De quoi faire bondir Francisco Taboada, vice-président du club: « Tout est faux. Nous avons contacté l’entraîneur de sa deuxième équipe, c’est vrai, mais j’ai en ma possession des messages qui prouvent qu’elle est au courant. Je ne comprends pas pourquoi elle intervient dans la situation de notre club, qui ne la concerne en rien. Dire que nous avons proposé de l’argent à des joueurs de son club est absurde. Tout le monde connaît la situation financière délicate dans laquelle nous nous trouvons. Je ne souhaite que du bien à son club et je démens formellement toute approche autre que celle, assumée, de l’entraîneur de la II. » Bref, on ne mettra pas ces deux personnes d’accord. Sujet clos, définitivement.
L’assemblée générale de mardi
Aura-t-elle lieu? Christian Lüscher assure que non, puisqu’elle serait complètement illégitime (lire ici). Cela fait évidemment réagir Luis Pereira, représentant des « résistants » et qui sera bien présent à Prangins mardi: « Nous y tiendrons l’assemblée générale extraordinaire du Stade Nyonnais, convoquée dans les formes. Monsieur Lüscher a sans doute raté sa première année de droit s’il estime que cette assemblée est illégitime, je ne vois que ça. J’invite tout le monde, membres du club, non-membres, sympathisants, supporters, opposants et journalistes, à venir à Prangins. Il y aura une assemblée, elle sera légitime et nous aurons un nouveau comité à l’issue de celle-ci. Les menaces de monsieur Lüscher ne me font pas peur, pas plus que l’interdiction de périmètre qu’il veut m’infliger. De quel droit? J’attends avec impatience son papier et je sais déjà ce que je vais en faire. » S’ensuivent quelques considérations bien senties sur le passé servettien de M. Lüscher.
Cette assemblée réunira-t-elle beaucoup de monde? Quelle valeur aura-t-elle? Cela, nous n’en savons rien pour l’instant, mais nous serons évidemment présents à Prangins pour relater du mieux possible ce qu’il s’y passera.
L’assemblée générale du 19 août
Celle-ci a été convoquée par le comité actuel, qui affirme l’avoir fait dans les règles de l’art. Pourquoi alors les « résistants » ne veulent-ils pas attendre jusque-là? Si vraiment tout le monde est de leur côté, comme ils le prétendent, pourquoi ne pas annuler celle du 28 juillet et « jouer le jeu »? Tout simplement parce que le championnat recommence le 5, soit 14 jours avant.
Le 5 août, une équipe sur le terrain?
C’est loin d’être sûr. Une chose est claire, il est trop tard pour qualifier de nouveaux joueurs, donc si l’équipe « actuelle » ne veut pas jouer, alors il n’y aura personne sur le pré de Colovray. Toujours solidaires de leur ex-entraîneur Sébastien Bichard, les Nyonnais continuent de s’entraîner, un peu en cachette, un peu de manière officielle. Ils disputent des matches amicaux, tant bien que mal, et ne sortiront donc pas tout à fait de nulle part le 5 août. Ils pourront régater face à Bâle. Mais s’ils ne veulent pas jouer, alors il y aura un forfait. Un, ce n’est pas grave. Deux, déjà un peu plus.
Et maintenant, on parle de football?
Malheureusement, pas encore et personne ne peut dire aujourd’hui ce qu’il se passera le 5 août. Cette situation nous attriste, nous qui étions enthousiastes lors de la nomination du nouveau comité en juillet 2014 (lire ici). Une année plus tard, le tableau est bien noir, mais nous continuerons dans notre ligne, qui est celle de l’information à nos lecteurs. Etant un média gratuit, nos chiffres de vente sont égaux à 0, quel que soit le nombre de lecteurs, et le sensationnalisme n’est pas notre base de travail. Aujourd’hui, comme tout le monde, nous souhaitons une résolution pacifique de ce qu’il faut bien appeler un conflit et on se réjouit de recommencer à parler de football. Force est de constater que cela semble loin d’être possible pour l’instant à Colovray et que nous estimons juste et légitime d’informer le monde du football vaudois de ce qui se passe au Stade Nyonnais. Même si on préférerait (très) largement parler d’autre chose.