Depuis 2017, un nouvel organisateur de stages de football s’est immiscé dans le paysage romand : Starkids. Tiago Da Silva, son créateur, ne compte pas faire de révolution, mais veut faire des enfants les stars.
La formule magique des stages de foot n’existe pas, car l’équation est bien compliquée afin de satisfaire les demandes parentales de plus en plus exigeantes. Néanmoins, deux caractéristiques primordiales doivent évidemment ressortir de ce calcul savant : la passion du football et le feeling avec les enfants. En regardant de près le parcours de Tiago Da Silva, ces deux qualités précitées font partie de son quotidien. Il est, en effet, un joueur du FC Thierrens, pensionnaire de 2e inter, et travaille dans un établissement scolaire depuis quatre ans et étudie, depuis cet été, à la HEP de Lausanne.
La pratique du foot par le jeu
Ce mix entre éducation et sport fait du jeune homme de 23 ans la personne idéale pour créer un nouveau concept. La base ? Le bonheur des enfants. Rien d’original bien sûr – ce discours répétitif a déjà été entendu maintes fois -, mais le milieu de terrain a les idées bien posées et s’explique : « J’ai trouvé que les stages manquaient de diversité, ils sont trop sérieux. Je veux qu’ils soient des moments de joie. » Les sessions de physique ne sont pas au programme de la semaine au contraire de la pratique par le jeu qui est essentielle.
L’ex-junior d’Echallens a donc créé ses propres stages l’année dernière. Le nom ? Starkids (www.star-kids.ch). Même l’intitulé met l’enfant au rang de stars. Le premier a déjà eu lieu à Bottens, une bourgade qui sent bon la campagne. « Ma volonté est de viser les gens qui habitent hors des villes et possèdent moins d’argent ». L’un de ses leitmotivs est de proposer ces semaines à un prix bon marché, Frs. 300.— (sont compris : les repas, les collations, un ballon et un kit de stage avec notamment un maillot floqué à son nom) pour 5 jours de bonheur enfantin. Quand on voit les tarifs pratiqués par les académies estampillées au nom de clubs prestigieux, Starkids est un grand bol d’air frais pour les bambins et le budget des parents.
A la recherche de terrains
La diversité des entraîneurs est également un atout. « Ils viennent de différents coins de Suisse romande, détaille Tiago Da Silva. Chacun arrive avec sa méthode, c’est bénéfique. Lors de chaque stage, un invité surprise peut débarquer. Parfois, il reste un jour, quelques fois plus. J’ai déjà eu Faicel Hanachi, joueur du FC Thierrens et ex-espoir du FC Bâle ». A Cugy du 9 au 13 avril, qui sera présent? (un stage aura également lieu à Massongex du 2 au 6 avril) « Je préfère ne pas dire, sinon je devrais refuser du monde, plaisante l’habitant d’Oulens-sous-Echallens. Plus sérieusement, je peux citer Marc Jonin, le meilleur freestyler suisse, un vendeur de rêves ».
L’objectif est de grandir petit à petit en organisant plus de stages l’été, mais en gardant un nombre raisonnable de participants par semaine. Tiago a encore des dates de libres, mais la place manque, car il a des exigences. « Comme expliqué auparavant, l’épanouissement de l’enfant est prioritaire. Je n’ai pas uniquement besoin d’un terrain de foot, mais d’une buvette à proximité et d’une salle de gymnastique, en cas de mauvais temps ».
Le mot convivialité revient souvent dans les paroles du jeune homme : « Le vendredi, j’organise l’après-midi avec les parents qui se termine parfois tard dans la soirée, rigole-t-il. Le propriétaire de la buvette (ndlr : la plupart du temps, le club) prépare le repas et les bénéfices sont pour lui, comme ça tout le monde est gagnant. » Par son expérience, Tiago Da Silva pense à tout, vraiment à tout, les parents repartent à chaque fois ravis et les enfants en ressortent avec la banane et un magnifique maillot à leur nom.
Avis aux amateurs, il reste des places durant les vacances de Pâques et ceux d’été. Tiago cherche également des terrains dans la campagne pour y organiser des camps de foot.
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