« Mon père a un amour immodéré pour son peuple »

Fils du nouveau président du Libéria, George Weah junior, 30 ans, n’a pas de mots assez forts pour décrire la joie et l’espoir que cette élection suscite en lui. Joueur de 2e ligue au FC Aigle, il compte bien aider son pays, même modestement.

Vos premières impressions après cette brillante élection ?

GWJ : Extrêmement fier de lui, très heureux et soulagé du résultat. Je sais tout ce que mon père a sacrifié pour en arriver là, à tous points de vue, y compris sur le plan financier. Il a toujours consacré une bonne partie de son salaire de footballeur à son pays. Ce n’est pas sa première tentative à ce niveau de l’état. Il avait déjà échoué à deux reprises comme candidat à la présidence. Le peuple libérien voulait qu’il insiste. Son poste de sénateur lui a déjà permis de faire beaucoup de choses pour le Libéria. Il lui manquait juste de pouvoir accéder à la fonction suprême pour être à même d’actionner tous les leviers.

Vous avez eu peur qu’il ne soit pas élu ?

GWj : Evidemment. Le deuxième tour a été repoussé dans le temps, on ne sait trop pourquoi, ou plutôt on le devine. Je me suis donc méfié. Je savais que s’il n’y avait pas de tricherie, mon père ne pouvait pas perdre cette élection. J’ai toujours été confiant, car je connais la réalité du terrain et les intentions de mon père. Contrairement à d’autres candidats, il n’a jamais changé de position. Il a toujours pensé au peuple avant tout.

Un peuple qui l’aime beaucoup ?

GWj : Le mot n’est pas assez fort. Il faut voir mon père à l’œuvre. Il a un amour immodéré pour son peuple.

Vous aimeriez l’aider d’une manière ou d’une autre ?

GWj : Très modestement. Pourquoi pas au niveau des jeunes et du travail. Cela me tiendrait à cœur. Le futur appartient à la jeunesse. Si on pouvait changer les mentalités et corriger les erreurs du passé, ce serait un grand pas de fait pour le pays. Je me rendrai plus souvent au Libéria, quoi qu’il en soit.

Le Libéria possède énormément de ressources ?

GWj : Il est béni des dieux. C’est un pays riche en minerais, de fer par exemple. Les mines de diamants ne manquent pas. Jusqu’ici, on n’en pas tiré assez d’avantages, parce que certaines personnes n’ont songé qu’à leur intérêt. Les habitants souffrent de cette situation. C’est triste. Je suis persuadé que mon père parviendra à redresser le pays.

Décrivez-nous le Libéria !

GWj : Peu de gens savent qu’il s’agit du premier pays africain à être devenu indépendant, le 26 juillet 1847. Le seul état africain aussi à avoir été colonisé par les Américains. On a d’ailleurs le même drapeau, mais avec une seule étoile. Il faut le voir avec ses propres yeux pour se rendre compte de la beauté de ce pays. Les Libériens sont aussi connus pour leur joie de vivre.

Quels sont les premiers souvenirs que vous avez de votre père ?

GWj : Je l’ai peu vu quand j’étais tout bébé, car j’ai été élevé par ma grand-mère, au Libéria.  J’y suis resté, parce que la situation professionnelle de mon père n’était pas assez stable. A cette époque, il jouait au Tonnerre Kalara Club de Yaoundé. On m’a dit qu’un jour des recruteurs de l’AS Monaco sont venus au Cameroun pour faire signer un très grand joueur, et qu’ils sont repartis avec mon père.

Vous avez fini par le voir davantage ?

GWj : J’ai suivi mon père du Cameroun à Monaco. Je me souviens que c’est Claude Le Roy qui l’avait recruté, et qu’Arsène Wenger était son entraîneur.

Quel père est-il?

GWj : Sa générosité m’a toujours frappée. Pas seulement vis-à-vis de nous, ses enfants, mais des gens en général. Il a toujours pris un maximum de temps pour nous, malgré un emploi du temps chargé. Franchement, c’est un très bon papa.

Il vous a appris à jouer au football ?

GWj : Bien sûr, dans le jardin. On regardait toutes ses vidéos de joueur. Il m’a toujours dit de rester moi-même, de ne pas le copier et de m’amuser surtout. Il m’a laissé jouer, sans trop intervenir, sauf s’il en ressentait véritablement le besoin

Vous avez joué dans quels clubs ?

GWj : Je faisais partie de la Primavera de l’AC Milan, soit son équipe de jeunes, quand on est venu me chercher pour jouer à Yverdon. Après, j’ai rejoint Baden en première ligue, puis d’autres clubs suisses-alémaniques, comme Wohlen, en Challenge League. Ensuite, je suis retourné en France. J’ai aussi figuré dans la CFA du PSG. J’ai ainsi eu l’occasion de m’entraîner avec les pros du club, quand il y avait les trêves internationales. Je me suis blessé par la suite, au niveau du ligament croisé et des ménisques. Aujourd’hui, je cherche à me relancer au FC Aigle, pour pouvoir éventuellement rejouer plus haut. Ça se passe bien. J’ai déjà inscrit 6 ou 7 buts en 2e ligue, en jouant en 10 ou sur les côtés.

Votre petit frère joue aussi ?

GWj : Oui. Timothy a 17 ans. Il vient de temps en temps me rendre visite en Suisse. Pour l’heure, son club c’est le PSG. Il est entre la CFA et les U19.

Vous avez 30 ans pour votre part ?

GWj : Effectivement, mais je me sens encore très jeune et en pleine forme. Je fais tout pour avoir une bonne hygiène de vie et bien récupérer. J’aurais dû le faire plus tôt. C’était le secret de mon père. J’oblige mon petit frère à l’imiter.

Votre père n’a pas pris un risque en vous donnant le même prénom que lui ?

GWj : Au début, c’était un peu dur à porter. J’ai fini par l’accepter. Aujourd’hui, c’est un honneur.

Vous appelez souvent votre père ?

GWj : Oui. Cela me permet de savoir ce qu’il se passe au Libéria. Il me pose beaucoup de questions sur ma vie, sur mon fils, qui vient d’avoir un an. Je le vois peu, car sa maman habite en France. Le plus drôle, c’est que mon fils ressemble plus à mon père qu’à moi-même ou qu’à sa mère ! C’est sa photocopie.

 

 

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