Pierre-André Schürmann est toujours vivant

Deux ans après avoir emmené l’équipe nationale d’Algérie aux Jeux de Rio, le Lausannois de 57 ans rêve d’entraîner à nouveau, quel que soit le défi. Nous lui avons demandé si le Lausanne-Sport l’intéressait.

Pierre-André Schürmann, on vous avait un peu perdu de vue. Quelles sont les nouvelles ?

Je suis encore bien vivant, ne vous inquiétez pas pour moi ! Après avoir dirigé l’équipe olympique d’Algérie aux Jeux de Rio, j’ai eu besoin de prendre un peu de recul. J’aurais aimé faire mieux que de participer à ces jeux olympiques. Sortir de la phase de groupes pour commencer (dernière du groupe D, l’Algérie n’a récolté qu’un point en trois matchs, contre le Portugal). Cela ne s’est pas fait, pour plusieurs raisons, parfois indépendantes de ma volonté. Nous n’avons notamment pas pu remplacer notre gardien no 1, blessé avant la compétition.

Aujourd’hui, où en êtes-vous ?

Ceux qui me connaissent savent que je suis toujours aussi passionné par le football et par le métier d’entraîneur, voire celui de directeur sportif. J’ai hâte de reprendre le collier.

Quelle équipe vous plairait-il d’entraîner ?

Mes préférences iraient vers un club qui prend soin de ses jeunes et qui a un projet sur plusieurs années.

Le Lausanne-Sport ?

Je vous vois venir. Ne m’emmenez pas sur ce terrain ! J’ai trop de respect pour mes confrères et pour Fabio Celestini pour tenter de profiter de la situation.

Vous en rêvez pourtant de ce poste ?

J’ai déjà dirigé le Lausanne-Sports entre 1998 et 2001. C’est mon plus beau souvenir en tant que coach (Pierre-André Schürmann a encore entraîné Wil, les espoirs suisses, Neuchâtel Xamax, les jeunes de Simferopol en Crimée, Sion et l’Algérie des moins de 23). Je me souviendrai toujours de cette double confrontation avec l’Ajax d’Amsterdam dans le cadre de la Coupe d’Europe. Après avoir remporté 1-0 le match aller à la Pontaise, nous sommes parvenus à faire match nul 2-2 aux Pays-Bas devant 30’000 spectateurs médusés. Un véritable exploit.

Vous avez aussi porté les couleurs du Lausanne-Sports en tant que joueur ?

Effectivement, entre 1986 et 1992. Six belles années.

Vous avez bel et bien été aux portes de l’équipe nationale ?

Oui. Je n’en étais pas loin à l’époque où je jouais au Vevey-Sports (1984-1986).

Que pensez-vous de la situation que vit actuellement le LS ?

Elle n’est pas facile bien sûr, mais j’espère que le Lausanne-Sport se sortira de cette ornière. Il en a les moyens. Je suis son premier supporter. Cela pourrait se jouer avec Lugano.

Est-ce aussi difficile que cela de retrouver un poste d’entraîneur en Suisse?

Dans une certaine mesure oui. Ce sont toujours un peu les mêmes entraîneurs qui tournent dans les clubs. Il vaut mieux faire partie de ce cercle ou de ce réseau pour viser une équipe de Super League ou de Challenge League. Les agents me connaissent pourtant. J’aime bien me débrouiller par moi-même aussi.

On pourrait penser que vous n’êtes plus dans le coup.

Loin de là. Je me tiens au courant de tout. Rien ne m’échappe. J’ai toujours aussi soif d’apprendre.

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