De match de finales de promotion, Champvent II n’en avait remporté aucun lors de ses 3 dernières participations. C’est désormais chose faite, depuis mardi soir. La troupe de Pascal Vidmer et Gilles Chevallier a pris le meilleur sur un FC Yvonand IA qui n’a été que l’ombre de lui-même dans ces finales.
La force du collectif
Pour vaincre enfin le signe indien, les pensionnaires du Battoir ont pu s’appuyer sur un but d’Anthony Schwyn juste avant le thé et sur un coup de casque magistral de l’ancien de la maison, Steven Bonzon, qui a doublé la mise au retour des vestiaires. « Bien sûr ça ne fait jamais plaisir de perdre, surtout un match de finales, qui plus sur un tel score (ndlr : 5-1) », admettait Pascal Vidmer, au sujet la déroute des siens lors de leur entrée en lice à Puidoux, trois jours plus tôt. Champvent, tout comme Yvonand, défait sur son terrain par Poliez-Pittet, n’avaient plus aucun droit à l’erreur.
Celui qui a mené systématiquement ses protégés en barrages depuis son arrivée sur le banc de cette deuxième garniture, se montrait donc naturellement satisfait du résultat, mais aussi et surtout de l’attitude démontrée par ses joueurs : « Même après la défaite de dimanche, mardi soir, nous étions à nouveau 20 à l’entraînement. Ce soir, j’ai dû laisser 6 joueurs à la maison, tout le monde a envie de venir et de jouer. Cela montre bien l’esprit qui règne dans cette équipe. »

Coutinho, ce héros
Champvent II, fidèle à son plan de jeu, n’a pas eu à trop forcer son talent pour venir à bout d’un bien pâle FC Yvonand. « On savait qu’on devait surveiller de près leur meneur de jeu, Yann Koffi et ça a été chose faite. Et puis Ricardo (Ndlr : Coutinho) a fait vraiment un super match », se réjouissait Pascal Vidmer. Au plus fort de la pression des Tapa-Sabllia, les chanvannais ont en effet pu compter sur les prouesses de leur dernier rempart. Celui-ci choisissait le bon côté, détournait joliment le penalty botté par Koffi à l’heure de jeu et permettait à Champvent II d’enfoncer un peu plus les visiteurs dans le marasme. « C’est super d’avoir été décisif. J’ai pu sauver mon équipe au meilleur des moments. On est vraiment une bande de potes, on s’aide tous mutuellement sur le terrain. Cette victoire nous fait vraiment du bien », renchérissait Ricardo Coutinho.

Grâce à ces trois points, Yves Hoffmann et les siens entretiennent l’espoir d’une double promotion pour le club du Battoir, la première équipe étant officiellement promue en 2ème ligue depuis mardi soir et sa victoire à Payerne contre Iliria. Il leur faudra, pour ce faire, prendre leur revanche sur un vieil ennemi, le FC Poliez-Pittet, dimanche. « On a encore en travers de la gorge la défaite à la toute fin des arrêts de jeu lors du premier match des finales l’an passé », se rappelle Ricardo Coutinho. Avant de conclure « Ca va être une belle rencontre, on va tout donner. » Le match d’une saison, le match d’une vie.
Les hommes du match
Dans l’entrejeu des locaux, Vasco Fernandes s’est montré pour le moins intéressant. À l’aise balle au pied, son pied droit est capable de distiller quelques offrandes à ses compères de l’attaque. Steven Bonzon a également mis son expérience au service du collectif. Son but symbolise à lui seul l’esprit qui anime ce FC Champvent II. Impossible de ne pas aimer. Du côté d’Yvonand, on citera Kevin Da Costa, qui a initié quelques mouvements dangereux et Luis Marques, qui a effectué une bonne entrée en jeu.
12.06.2024 : FC Champvent II – FC Yvonand IA 2-0 (1-0)
Buts : 42e Schwyn 1-0, 47e Bonzon 2-0.
Champvent: Coutinho; Chevallier, Joray, Schmidli (C), Rufener ; Virgolin, Djebara, Bonzon, Fernandes, Schwyn ; Hoffmann.
Sont entrés en jeu: Chevalley, Poget, Perrin et Jaquemet.
Entraîneurs : Pascal Vidmer et Gilles Chevallier
Yvonand : Bernardo ; Frossard, Lacour, Cuérel (C), Muminovic ; Durussel, Haxhijaj, Da Silva ; Da Costa, Koffi, Messerli.
Sont entrés en jeu : Marques, Manzi, Sahli, Grünig et Sylla.
Entraîneur : Patrick Pereira
Notes : Terrain du Battoir, Champvent, 160 spectateurs. Arbitrage de Fabien Alvarez qui avertit Muminovic (42e, jeu dur) et Schmidli (61e, jeu dur).
Rédacteur et photographe: Lucas Panchaud