Le soleil était présent lors de la partie entre l’US Portugaise et le FC Prilly dimanche, mais celui qui a le plus ébloui les spectateurs se nomme Matthew Rotwell, avant-centre de club prilléran. Par ces deux buts, il a permis à son club d’engranger trois points précieux et surtout de respirer en deuxième mi-temps, car les visiteurs étaient inquiétés par de valeureux Portugais. Mais les locaux se sont montrés sans idées et maladroits dans les 20 derniers mètres.
A la mi-temps, les équipes partageaient l’enjeu, mais grâce à l’altruisme de Matthew Rotwell, Prilly a pu prendre deux longueurs d’avance. Tout d’abord avec un face-à-face et un subtil lob qui a parfaitement trompé le gardien déjà à terre. Le principal intéressé s’en languit. « En première mi-temps, j’ai raté une action dans le style. J’ai corrigé le tir en ne retirant pas ras de terre. »
Combat entre l’attaquant et le portier
L’avant-centre, qui joue plus souvent ailier, s’est fendu d’un deuxième but, synonyme de 3-1 à la 81e. « J’étais un peu fatigué, alors j’ai tiré d’où j’étais », rigole-t-il. Sa frappe croisée faisait mouche. Humble, il avouait tout de même qu’il aurait pu mettre plus que deux goals. Preuve en est ces deux têtes bien anticipées par le portier de l’US Portugaise. « C’était vraiment un combat entre les deux », affirme le sympathique fan de course à pied et vélo surnommé affectueusement le « psychopathe » au bord du terrain. En effet, il y a deux semaines, il participait au Montreux Trail Festival et dans une dizaine de jours il se rendra en Angleterre pour une compétition de 140 km. A vélo ? « Non, non. En courant ! »
Quant à l’US Portugaise, malgré un sursaut d’orgueil en fin de rencontre, la formation du nord de Lausanne n’avait pas les cartes pour déranger les visiteurs. Pourtant, lors d’un match de reprise, un « exploit » est toujours possible, mais les visiteurs, malgré plusieurs relâchements, ont su tenir leur os. « Nous avions neuf absents, concède José Luis Estevez, l’entraîneur de Prilly. J’ai dû modeler la formation avec des juniors et ce que j’avais à disposition. » Pajtim Thaqi, par exemple, attaquant, s’est retrouvé défenseur central, le temps de 90 minutes. Ou peut-être plus, car mercredi il y a la Coupe vaudoise contre St-Légier.
« Prilly n’est pas foutu »
Trois points qui donnent du baume de cœur à une équipe reléguée la saison dernière. « Certaines personnes disent que Prilly est foutu. Ce n’est pas le cas. Nous recommençons tout à zéro et nous ne pouvons que rebondir », estime José José Luis Estevez, nouveau coach. Des joueurs sont arrivés de plusieurs clubs lausannois, dont 4 de Crissier – ancien club de l’actuel entraîneur. « Lorsque tout le monde sera là, nous pourrons mesurer notre niveau et nous réévaluerons les objectifs d’ici à la fin du premier tour », conclut le technicien. Et si l’équipe parvient à s’en sortir avec l’absence de neuf joueurs, elle peut envisager l’avenir avec sérénité.