«Quand tu viens ici, tu n’en repars jamais!»

Le dimanche 7 juin est une date dont on se rappellera. Parce que Sion a gagné sa 13e Coupe de Suisse ce jour-là? Un peu, sans doute. Mais aussi, et surtout, parce que ce jour-là, de 9h45 à 11h30, on a assisté à la victoire du FC Fey face à Poliez-Pittet II (3-1). Et ça, ce n’était pas donné à tout le monde.

Fey attaque d’entrée un FC Poliez-Pittet II dépassé

Un soleil de plomb est venu saluer le public dès le matin, mais le FC Fey s’est moqué de la chaleur. Le but de la journée? Déjà, battre Poliez pour finir la saison en beauté et conserver la 7e place du groupe 1 de 5e ligue. L’enjeu était donc de taille pour ce derby et les hommes du président-entraîneur-joueur Patrick Pesquet l’avaient bien compris, eux qui ont attaqué ce match avec la même motivation que les Sédunois un peu plus tard dans la journée. Poliez-Pittet II, comme le FC Bâle, était dépassé d’entrée par la vitesse et la maîtrise des maîtres des lieux. Une tempête s’est abattue sur les buts du pauvre Gaëtan Sahli, qui n’a pu que s’avouer vaincu dès la 6e minute.

Quel but de Samuel Léchaire!

Le 1-0? Une splendeur. Une accélération de Samuel Léchaire côté gauche, suivie d’une mine sous la latte du plus bel effet. Moussa Konaté ne l’aurait pas mieux mise et Germano Vailati ne l’aurait pas non plus arrêtée, celle-là. Bref, Fey était en mode « Champions League » en ce dimanche matin, mettant une pression folle sur un adversaire aux abois.

Jérémy Léchaire place son penalty en force dans la lucarne, tranquille

Le 2-0 tombait ainsi très logiquement à la 22e lorsque Romain Guillet était déséquilibré dans les seize mètres. Jérémy Léchaire s’occupait du penalty et décidait de le placer… en force en pleine lucarne! Fey avait donc choisi de faire de ce match une véritable partie de gala pour le plus grand plaisir de son public, venu en nombre (une bonne quarantaine de personnes au coup d’envoi). Le FC Fey avait en effet décidé d’inviter ses anciens joueurs pour cette rencontre et avait même eu la bonne idée de leur proposer un rôti d’après-rencontre. Bref, le Gros-de-Vaud était en fête et les joueurs répondaient présent sur le terrain.

Sacha Miauton réduit l’écart

Mais Poliez-Pittet II est évidemment une équipe d’un autre calibre que le triste FC Bâle et n’allait pas sortir du terrain sans avoir marqué, lui. Cela a donc été chose faite à la 40e lorsque le capitaine Sacha Miauton a envoyé un coup-franc de 40 mètres sous la latte! Bon, soyons honnêtes, Andris Vanins l’aurait peut-être sortie, mais on ne va pas blâmer le sympathique gardien Julien Pelet, lequel avait simplement décidé de maintenir un peu de suspense dans cette rencontre. 2-1 à la pause, donc.

« Lâche ton coillu, bourrique »

Les ultras locaux commençaient cependant à grogner autour de l’heure de jeu, un peu déçus du manque de spectacle en deuxième période et de l’individualisme de certaines vedettes locales. Ainsi, a-t-on pu entendre un vibrant: « Lâche ton coillu, bourrique » venu du coeur d’un hooligan à la 63e. Pour les gens de la Côte et de la Riviera qui nous lisent, le « coillu » est donc le ballon et la « bourrique » est un attaquant du FC Fey qui restera anonyme sur ce coup-là. Bref, la tension montait au Terrain de la Rochette.

Samuel Léchaire sauve la fête

Heureusement, Samuel Léchaire est venu faire taire les critiques et a réconcilié les « Verts » avec leur public, inscrivant fort joliment le 3-1 d’une frappe bien croisée. Ouf! La fête était sauvée et Patrick Pesquet pouvait respirer, lui qui avait prévu une surprise après la rencontre.

Vingt-cinq ans de première équipe pour Frédéric Fayet

Frédéric Fayet a en effet été invité à se rendre au milieu de ses coéquipiers, quelques instants à peine après la fin de la rencontre. Né le 11 mai 1961, le Lausannois est en effet membre de la première équipe du FC Fey depuis… 25 ans sans interruption! « Bon, j’ai raté quelques mois à cause d’un accident de moto, mais sinon, c’est vrai, je ne suis jamais parti », expliquait le héros du jour, titulaire au poste de latéral droit. A 54 ans, quand même, il a parfaitement tenu son poste, mais avoue ne pas faire tous les entraînements: « J’en fais un par semaine, donc je ne gueule pas trop si je suis sur le banc. Mais j’aime bien jouer et je ne laisse pas ma place comme ça! ».

Un vrai Lausannois

Le cinquantenaire est à créditer d’un bon match, lui qui a débuté à Concordia. « J’ai joué en juniors là-bas, je suis des hauts de Lausanne. J’ai joué un peu à Malley aussi, mais jamais dans des hautes ligues, hein! ». A 29 ans, il a rejoint Fey pour le plaisir de retrouver des copains et y joue donc depuis 25 ans, tout en habitant encore Lausanne. Son mot de la fin? « Quand tu viens ici, tu n’en repars jamais! ». Se voit-il continuer? « Ah oui! Tant que j’ai la santé, je continue, je ne vais pas arrêter maintenant. » Soulagement chez les ultras.

Celui que tout le monde appelle « Frédo » a donc reçu des mains de Patrick Pesquet une jolie pendule personnalisée et le respect de tout le monde. Mais ça, il l’avait déjà.

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