Le week-end passé le FC Sarraz-Eclepens recevait l’ambitieuse équipe du Vevey-Sports. Les hommes de Julien Marendaz plus physique et plus compacts sur le terrain, jouaient le coup à fond et remportait le match ô combien important pour le maintien dans cette 1ère ligue. Le défenseur central a été l’un des grands artisans avec un but de la tête pour assurer la deuxième victoire de la saison à son club. Roberto Elefante, un homme de valeur, qui sans étonnement a choisi de ne pas célébrer son deuxième but face à son ancienne équipe. Il revient pour nous sur sa carrière en Italie et sa venue en Suisse. Retrouvez l’interview complet de l’italien qui est passé par Azzurri-Lausanne, le Vevey-Sports et qui joue depuis 3 saisons à la Sarraz-Eclepens.
Roberto, peux-tu te présenter pour les lecteurs de Footvaud ?
Je suis Roberto Elefante, je suis défenseur central d’origine italienne j’ai 37 ans et je joue actuellement au FC La Sarraz-Eclépens en Première Ligue.
Tu as fait toute ta formation et joué pour plusieurs équipes en Italie, comment est le football chez les Azzurri ? Tu as joué jusqu’à quel niveau ?
J’ai été formé en Italie par la Reggina Calcio qui était à l’époque en Serie A.
Ensuite j’ai joué dans plusieurs équipes en Italie et le plus haut niveau a été la troisième division.
Le football en Italie est très physique et tactique, mais la vraie différence avec le foot en Suisse c’est la présence des personnes sur les tribunes à chaque match, et ça, à n’apporte quel niveau.
En 2014, tu débarques à Lausanne dans un club qui monte en puissance, le FC Azzurri 90 Lausanne. Pourquoi ce choix de venir en Suisse ?
J’ai choisi de venir en Suisse parce que je ne voyais plus d’avenir pour moi et ma famille en Italie.
Ma sœur qui a vécu ici pendant de nombreuses années m’a aidée à m’installer dans ce beau pays !
En 2014, j’ai commencé à jouer pour Azzurri 90 Lausanne, un club très ambitieux à l’époque, qui m’a fait connaître en tant qu’homme et footballeur.
Lors de la saison 2017/2018, tu rejoins les rangs de Vevey jusqu’en début 2021, où tu deviendras notamment le capitaine de cette équipe. Comment as-tu vécu cette expérience veveysanne ?
Oui, j’ai eu la chance de jouer 4 ans à Vevey et de devenir capitaine de cette équipe.
Une expérience fantastique dans une belle ville !
Actuellement, tu joues pour La Sarraz-Eclepens en 1ère ligue, comment te sens-tu dans ce groupe ?
Je joue au FC La Sarraz-Eclépens depuis 3 saisons. Un club très familial qui m’a très bien accueilli et que je remercie beaucoup, car il me donne l’opportunité de jouer encore en première ligue malgré mon âge.
Le week-end passé, vous avez battu Vevey ton ancien club et tu as marqué ! Tu as choisi de ne pas célébrer, pourquoi ?
Une belle victoire contre une équipe très forte techniquement.
J’ai choisi de ne pas célébrer mon but car une partie de mon cœur est toujours à Vevey !
J’ai beaucoup de respect pour le président, le club et les supporters.
Pourquoi as-tu changé de Vevey à la Sarraz-Eclepens alors que les deux clubs évoluent dans la même division ?
Dans la vie tout à un début et tout a une fin !
Jouer à Vevey, ça veut dire être engagé physiquement et mentalement à 200%.
C’est un club qui vise haut et qui a des ambitions !
A mon âge, avec un travail, une famille et 2 enfants, je ne pouvais malheureusement plus continuer à ce rythme. Nous nous sommes séparés comme des hommes et en super rapport!
Mais je ne vous cache pas que j’ai eu du mal, car je voulais terminer ma carrière là-bas.
Actuellement, vous êtes sous la barre, qu’est-ce qu’il vous faut pour sortir de la zone de relégations ?
Jouez chaque match comme une finale, gagnez chaque duel, être tous unis…Club, staff et joueurs.
Qu’est ce qui fait un bon défenseur central selon toi ?
Pour moi, clairement il faut avoir des qualités techniques et physiques. Mais la qualité la plus importante est d’aimer ce sport et d’avoir du respect pour le maillot que l’on porte ainsi que pour les clubs, les présidents, les entraîneurs et les coéquipiers !
Que signifie le football pour toi ?
Le foot est ma vie! Comme une drogue, je profite de chaque instant car je sais qu’il ne me reste plus grand-chose vu mon âge ! On verra pour l’avenir, mais je ne veux pas y penser encore…
Merci Roberto pour le temps accordé à cet interview et nous te souhaitons une longue carrière.
Rédacteur : Suat Jashari
Photo couverture : Timm Blaich