Romain Dessarzin, buteur le samedi… et le dimanche!

Romain Dessarzin (21 ans) est l’une des bonnes surprises de la saison 2014/2015 du Lausanne-Sport, avec 16 matches en Challenge League, ponctués de deux buts et de deux assists. Ce week-end, il a d’ailleurs fait très fort. Comment? En entrant en jeu et en marquant à la Schützenwiese le samedi soir (Winterthour-LS 4-1) et en étant titulaire, et buteur, le dimanche après-midi à la Pontaise (Team Vaud – Naters 2-1)!

La relève vaudoise est 4e  après 16 journées et peut espérer disputer les finales. Pour cela, il faudrait compter avec une relégation de Saint-Gall M21 (12e sur 16 en Promotion League) et terminer dans les deux ou trois premiers du groupe 1. Pas impossible, mais compliqué quand même.

Quoi qu’il en soit, le milieu offensif (ou attaquant) a gentiment accepté de revenir, pour nous, sur ce week-end un peu fou et sur sa situation actuelle, « à cheval » entre le LS et les M21, malgré son statut de joueur professionnel.

Romain, deux buts en deux jours, c’est une jolie moyenne, non?

Oui, ça va (rires). Ca jouait avec les heures de sommeil en rentrant de Winterthour, pas de problème!

Au fait, quand avez-vous appris que vous deviez aller avec les M21 le dimanche?

C’était un peu spécial, en fait. En rentrant de Winterthour, le staff m’a indiqué que j’allais avec les M21 le dimanche.

Vous n’aviez rien de prévu le dimanche après-midi?

Non. Et même, ce n’est pas négociable. Je suis professionnel, c’est ainsi, et ça ne me dérange absolument pas d’aller avec les M21. Avant que je signe pro, c’étaient mes coéquipiers et je suis toujours heureux de les retrouver. Je ne prends absolument pas cela pour une punition.

Mais c’est un peu embêtant, de ne pas savoir vraiment à quel groupe on appartient, non?

Non, pas un seul instant. En signant pro, je savais pertinemment que je devais encore faire mes preuves. Il y a de la concurrence au LS et c’est normal d’aller avec les M21 de temps en temps. Bien sûr que mon objectif est de jouer le plus possible avec la première équipe, mais le staff sait ce qui est le mieux pour ma progression.

D’habitude, à quel moment savez-vous avec qui vous allez jouer le week-end?

En général la veille des matches, mais ça peut être le samedi matin aussi. C’est variable.

Avec les M21, vous jouez en général couloir gauche…

Oui, et avec la première je suis attaquant. Cela tient au système de jeu de Marco Simone, en 3-5-2. Pour jouer dans le couloir, il faut un joueur plus défensif que moi. Du coup, je suis aligné comme attaquant. J’aime bien aussi, cela demande des qualités différentes et c’est à moi de faire les efforts pour m’adapter.

Quelle est l’atmosphère dans le vestiaire du LS ces jours?

C’est sûr qu’on est loin de nos objectifs… On es tous très déçus, parce qu’on est loin de la tête, mais on est des pros. On doit chacun se concentrer pour faire en sorte que la saison se termine bien.

Avec les M21, par contre, elle peut être enthousiasmante! Vous avez une vraie chance de disputer les finales!

Oui, c’est vrai que c’est sympa. Il y a une super ambiance et des joueurs de talent. Ca tourne vraiment bien.

Et le LS est premier au Trophée M21, ce n’est pas rien!

Oui, c’est vrai et c’est super encourageant pour les jeunes. Jean-Yves Aymon est un super-formateur et on sait tous qu’on doit être bons avec les M21 pour jouer avec la première. La politique formatrice du LS fait qu’on sait qu’on a une chance si on fait les efforts et qu’on est performants.

L’an dernier, Alexandre Comisetti nous disait que ce serait plus facile pour des joueurs comme Olivier Custodio ou vous de jouer en 1re ligue qu’en 2e ligue inter (lire ici). Vous confirmez?

Oui, il a raison. On le voit cette année. Pour nous qui venons de la formation, c’est plus facile de jouer face à des équipes qui posent un peu plus le ballon, qui produisent du jeu. En plus, nous étions dans le groupe alémanique, plus physique. On avait de la peine à Langnau ou à Bümpliz, c’est sûr. Je vais oser dire que c’est plus intéressant de jouer en 1re ligue…

… que d’aller perdre à Thierrens?

Oui, si vous voulez, mais c’est vous qui l’avez dit, je ne veux pas que ça me retombe dessus (rires). Sincèrement, je respecte tout le monde.

Vous venez du football de base, vous, d’ailleurs?

Oui, je suis de Lavigny, vers Morges. J’ai commencé au FC Chêne Aubonne, avant de partir à Nyon. En M15, je suis allé à Lausanne.

L’équipe de Suisse, vous en faites toujours partie?

Pas vraiment pour l’instant. J’étais en M20, mais je n’ai plus l’âge. Les M21 sont en campagne pour l’Euro 2015, ils ont plutôt des joueurs de 94, 95 ou 96.

Avez-vous hésité à partir dans un autre club de Challenge League cet hiver, comme Numa Lavanchy, qui est au Mont?

Non, la question ne s’est pas vraiment posée pour moi en décembre. J’ai quand même pas mal joué au premier tour, je n’avais pas de raisons d’aller voir ailleurs.

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