La « une » du FC Bosna-Yverdon a changé d’entraîneur durant la trêve hivernale, et c’est Salvatore Vicari qui reprend le poste. Cet ancien joueur de Serie A italienne aura pour mission de maintenir l’équipe, actuellement neuvième du classement de 2e ligue avec trois points d’avance sur le premier relégable. Footvaud est allé à la rencontre de cet ex-« calciatore ».
Salvatore Vicari, ce nom vous dit peut-être quelque chose, car il est porté par un ancien footballeur professionnel italien. L’homme de 43 ans a joué la majeure partie de sa carrière en Italie, alternant entre la Serie A et la Serie B – les deux premières divisions du pays. À l’issue de sa carrière, il s’est lancé dans le coaching, en commençant notamment avec les jeunes de Neuchâtel Xamax. Depuis cet hiver, il occupe le poste d’entraîneur de la « une » du FC Bosna-Yverdon. Footvaud est parti à sa rencontre et pour lui parler de sa carrière et ses choix.

Salvatore, racontez-nous vos débuts dans le monde du coaching.
J’ai entraîné les équipes de moins de 16-17 ans et les moins de 18 ans de Neuchâtel Xamax pendant 5 ans. C’était une structure très professionnelle, avec 4 à 5 entraînements par semaine. Cela demandait une planification claire afin de préparer au mieux les joueurs. Il fallait également faire preuve d’une rigueur certaine, car on évolue dans l’élite du football. Ce sont des jeunes aux profils très différents, et il est indispensable de faire preuve de pédagogie.
Vous avez fait une carrière professionnelle ; comment l’analysez-vous a posteriori ?
À 16 ans, j’ai commencé à jouer au niveau professionnel. Je pense avoir eu une belle carrière, même si j’aurais peut-être pu en faire davantage – on peut avoir des regrets. Avec plus d’expérience, on réfléchit différemment : quand on est jeune, on n’a pas la même vision. J’ai également subi quelques blessures, notamment aux genoux, et commis quelques erreurs. Pour finir, je pense avoir eu la carrière que je méritais.
Comment différenciez-vous l’entraînement des jeunes de celui d’une équipe professionnelle, et en quoi votre vécu influence-t-il votre approche du coaching ?
Cela change beaucoup, ce sont deux façons très différentes de gérer. Ce n’est pas plus facile d’entraîner des jeunes, mais c’est très différent. Je pense qu’il faut être intelligent et compréhensif pour entraîner une équipe, c’est-à-dire qu’il faut prendre en considération tous les joueurs, mais également l’environnement. Mon vécu influence forcément ma gestion en tant que coach ; je pense qu’il est primordial de comprendre la psychologie et d’instaurer une véritable symbiose au sein de l’équipe. Il faut être capable de s’adapter aux joueurs et savoir comment leur parler et les motiver pour en tirer le maximum. Pour finir, ce sont eux qui jouent : on peut les coacher, mais sur le terrain, ce sont eux !
Pourquoi avez-vous signé au FC Bosna-Yverdon ?
Je souhaitais, à terme, entraîner des adultes, et je savais qu’il fallait procéder étape par étape pour être prêt. Le club m’a contacté et j’ai pris le temps de la réflexion. Dès le départ, j’ai eu un bon feeling avec le comité, une excellente première impression, car nous étions d’accord sur les différents points évoqués.
Quels sont vos objectifs avec l’équipe ?
Tout d’abord, il faut considérer le classement (9e, avec 3 points d’avance sur le premier relégable) : il faut que nous nous sauvions, et viser le milieu du classement me paraît possible. Ensuite, l’année prochaine, si nous parvenons à nous renforcer et à garder un groupe solide, pourquoi ne pas viser le haut du tableau ? Je suis un entraîneur ambitieux.
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Cet entretien a été réalisé lors du match amical du samedi 22.02, lors duquel le FC Bosna-Yverdon s’est incliné 6-2 contre le FC Azzuri Lausanne (3e ligue) à Chavannes. Il s’agissait de la troisième rencontre de préparation de l’équipe, et il leur reste encore un match d’entraînement contre AF-Luc-Dorigny le 8 mars à 19h00.

Rédacteur : Jérôme Marendaz
Crédit photo : Bosna Yverdon