Troisième match sans défaite pour le FC Renens

Après avoir gagné à Chênois (1-2) et obtenu un nul (3-3) à Dardania, le FC Renens a engrangé un nouveau point, à domicile face à un concurrent direct, le FC Vernier (0-0). Mais Manuel Gonzalez et ses hommes peuvent avoir des regrets: ils ont eu les occasions pour gagner ce match, vendredi soir au Censuy. Mais les Genevois aussi… Au final, ce résultat nul n’est pas un mauvais résultat dans l’optique du maintien. Plan-les-Ouates ayant gagné à Chênois jeudi, une lutte à quatre se dessine pour les trois places de relégable. Malley est toujours dernier, avec un point, derrière Vernier et Renens (8 points), mais aussi Chênois (7 points). Les trois relégués se trouvent sans doute parmi ces quatre équipes. Le FC Renens est donc en danger, ce n’est pas une surprise. Mais le visage qu’il montre depuis le début de saison est séduisant et autorise tous les espoirs, contrairement à celui que montre l’ES Malley pour l’instant. On se répète un peu, mais il n’est jamais inutile de dire deux fois une vérité: ce FC Renens a beaucoup de mérite, tant au niveau du jeu que de celui de l’état d’esprit.

Une vraie force collective

Le moral est bon, du côté du Censuy. Après une victoire pour commencer à Malley, six défaites ont suivi. Mais les Renannais ont continué à travailler, et leurs efforts sont en train de payer. Face à Vernier, ils ont pris ce « match de la peur » par le bon côté, se montrant très offensifs. Avec un bon Toumi Trabelsi sur le côté gauche (son rôle d’homme d’expérience lui convient bien), le FC Renens a pris le contrôle du match d’entrée, sans se créer d’énormes occasions pour autant. Sans Patty Yenga (de retour de blessure), ni Nelson Teixeira et Marcello Corcetto, Renens a tout de même été solide, avec une défense attentive et concentrée. Mais le plus impressionnant est que ce FC Renens a vraiment joué en équipe. Il y a une force collective dans ce groupe, qui se ressent hors du terrain.

Un joli mélange de jeunes et de joueurs expérimentés

Aussi longtemps que Manuel Gonzalez arrivera à la préserver, alors ils auront une chance de se sauver. Les joueurs d’expérience (Burak Demircan en tête) apportent bien sûr tout leur charisme et toutes leurs qualités, et les plus jeunes les écoutent. Et il y a pas mal de talent parmi les moins âgés. On pense à Onur Yildiz (1995), bien sûr, mais aussi à Luca Aufiero (1996), très serein au milieu de terrain, et au latéral gauche Luis Salgado (aussi de 1996). Ils sont très jeunes, mais ils ont sont attentifs aux consignes, respectueux sans être timides et, surtout, bons sur le terrain.

Ndiaye Ndiaw et Antonio Zarlenga ont eu la balle de match

Alors, c’est sûr, la soirée aurait été très bonne avec une victoire, mais les chances de marquer ont été finalement assez peu nombreuses. Une frappe à côté de l’attaquant sénégalais Ndiaye Ndiaw (78e) et une situation idéale pour Antonio Zarlenga à la 92e, mais celui-ci préférait passer plutôt que de tirer. « Un pointu aurait suffi », soupirait Manuel Gonzalez, qui était prêt à courir cinquante mètres dans le terrain, suivi de tout son staff, si Zarlenga l’avait mise au fond. Dommage! Avec un peu plus de discernement de la part du n°21 (auteur d’une bonne entrée en jeu), Renens aurait trois points de plus que Vernier ce soir. Mais les Genevois ont eu, aussi, l’occasion de gagner, on l’a dit, notamment dans le dernier quart d’heure. Ce match a plutôt ressemblé à un match de fin de saison, lorsque personne ne veut prendre trop de risques pour aller chercher la victoire, conscient qu’un point, ce n’est déjà pas si mal.

Il a manqué un tout petit quelque chose…

Il aurait fallu un petit coup de génie, un coup de pied arrêté ou une erreur défensive pour débloquer tout ça. Le coup de génie aurait pu venir des pieds de Burak Demircan, capable de tout, mais son action personnelle de la 72e manquait un tout petit peu de détermination pour finir au fond. Les coups de pied arrêtés de Trabelsi étaient dangereux, mais les défenseurs genevois avaient tout le temps un petit temps d’avance, et le gardien lui-même a capté beaucoup de ballons aériens. Et l’erreur défensive n’est jamais arrivée, d’un côté comme de l’autre.

Plus que deux matches avant la pause hivernale

Reste que Renens peut être rassuré: le niveau, il l’a. Il reste désormais deux matches pour faire des points avant la trêve, à Plan-les-Ouates et à domicile contre Collex-Bossy. En restant sur cette lancée, c’est possible. Le maintien serait un exploit monumental et, surtout, la preuve que la volonté et le bon travail sont plus forts que tout. Pour le FC Renens 2013/2014, se maintenir serait une belle leçon de football, tout simplement.

Les hommes du match

Du côté du FC Renens, très bon match de Luca Aufiero au milieu de terrain. Il a 17 ans, mais quelle maturité et quelle présence dans le jeu! Plus que son talent, c’est son calme qui impressionne, et sa maîtrise. Comme quoi, un jeune peut être bon sans forcément être passé par Team Vaud. Ce jeune homme a de l’avenir. Très belle prestation également de Toumi Trabelsi. Son pied gauche est toujours un régal et on aimé son attitude de « patriarche ». Il parle beaucoup, ce qui n’est pas une nouveauté, et le brassard de capitaine lui va toujours aussi bien. Il est un leader, un vrai, et sait parler aux plus jeunes. Sa carrière lui a permis de vivre pas mal de situations différentes, dans le positif ou dans le négatif, mais il n’a jamais rien lâché, même si quelques-unes de ses sorties auraient pu être plus élégantes. A Renens, il tient un rôle d’encadrement pour ses jeunes coéquipiers, mais n’oublie pas de jouer. Et plutôt très bien.

Les prochains rendez-vous

Renens a un débordement abordable à Genève, pour y défier le FC Plan-les-Ouates. Coup d’envoi à 17h30, le samedi 26 octobre. Le FC Vernier reviendra dans le coin, le lendemain, dimanche 27. A 15h, se disputera en effet un joli Dardania-Vernier, à Chavannes-près-Renens.

FC Renens – FC Vernier 0-0

Arbitres: M. Rossier, assisté de M. Fakhrieddine et de M. Da Mariana.
Renens: Kilinc; Aguirre, Ngabo, Aparicio, Luis Salgado; Daniel Soares (72e Habib), Aufiero; Yildiz, Demircan (81e Zarlenga), Trabelsi; Ndiaw.
Entraîneur: Manuel Gonzalez.
Vernier: Marcon; Brandao, Rochat, Delattre, Sudan, Gorgone; Jorge Rodriguez, Fellah, Stevanovic, Schwok; Alaj.
Entraîneur: Patrick Tami.
Notes: Stade du Censuy.

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