Un final frustrant pour la première de Mario Astolfi au Puisoir

On a retrouvé Mario Astolfi comme on l’avait quitté. Pendant le match, il ne reste pas en place, alternant entre la position assise, l’accroupie et la debout. L’ancien entraîneur de Saint-Prex vit le match comme s’il était l’un de ses joueurs et leur parle successivement en français et en italien, souffrant avec eux à chaque passe ratée. Bref, il est à fond. Pourtant, une fois le match terminé, celui-ci appartient au passé et Mario Astolfi redevient cet homme charmant, capable d’objectivité et doté d’une capacité d’auto-analyse supérieure à certains de ses collègues et, non, on ne donnera pas de nom. Le nouvel entraîneur d’Orbe était ainsi très calme dès le coup de sifflet final, préférant souligner la belle remontée de son équipe plutôt que de regretter le point perdu au cours d’un final de folie et très frustrant pour lui et le FC Orbe.

Mario Astolfi: « On le sait, la tâche sera difficile »

Après une première réussie lors du match de Coupe vaudoise mercredi (victoire à Valmont, 4e ligue), Mario Astolfi fêtait sa première en championnat, qui plus est à domicile, dans ce Puisoir qu’il a visité comme joueur. « Je me rappelle très bien, je venais là avec Malley. On avait peur en venant jouer ici! Aujourd’hui, il y a un peu moins de monde », sourit-il. Les années ont passé et le FC Orbe est loin de sa gloire passée, mais on joue encore au football au Puisoir et l’histoire du football est faite de cycles. Dans quelques années, on reverra le FCO quelques crans plus haut, on en est convaincu. A priori, ce ne sera quand même pas pour l’année prochaine. « On le sait, la tâche sera difficile », continue Mario Astolfi. Ce qu’il veut atteindre avec cette équipe? « Je vais vous répondre autrement: je suis heureux qu’il y ait déjà un relégué de moins avec le retrait de Chavornay. » Compris.

Sylvain Gétaz, buteur au Puisoir

La première du nouvel entraîneur du FC Orbe à domicile a donc failli bien se terminer, mais tout est dans le « failli ». En clair? Après une première période sans but, mais un penalty de Carlos Cabacas arrêté par Kris Abatantuono (20e), Benfica a ouvert la marque à l’heure de jeu. Le buteur? Sylvain Gétaz, lui qui a tant de fois levé les bras au ciel ici-même pour le FCO. Le numéro 23 de Benfica a donc permis aux Lausannois de mener au score sur ce terrain qu’il connaît si bien, lui qui a joué à Orbe en même temps que quatre autre Benfiquistes actuels: les frères Luis et Carlos Cabacas, Fabio « Magic » Parada et Helder Pereira, actuellement blessé. 0-1 à l’heure de jeu, donc.

L’assist magnifique de Louis Troillet

Orbe, combatif, ne renonçait pas, mais pliait sur l’action la plus simple qui soit. Le très long dégagement ultra-précis du gardien Louis Troillet trouvait Duarte Alves sur le côté gauche. Sans contrôle, à l’entrée des seize mètres, l’ailier de Benfica trompait Kris Abantantuono avec l’aide du poteau. Clairement, Louis Troillet a réussi un assist de grande classe sur ce coup-là et le plus fort, c’est qu’il l’a fait exprès à 100% et que le Puisoir n’est pas exactement le terrain le plus court du canton. Chapeau au nouveau gardien de Benfica!

Andrea Ievoli a marqué deux fois le même but en une minute!

A 0-2, l’affaire semblait pliée, mais c’était sans compter sur la force de caractère des Urbigènes, qui voulaient montrer à leur entraîneur qu’ils ne se rendraient pas sans combattre. C’est ainsi qu’Andrea Ievoli a pu marquer deux fois le même but en une minute entre la 86e et la 87e. En clair? Les deux fois, le numéro 18 du FCO est parti sur le côté gauche et a frappé à ras de terre, croisé. Les deux fois, Louis Troillet a touché le ballon de la main gauche. Et les deux fois, le ballon a fini dans son petit filet. Ou comment s’enlever un avantage de deux buts en une minute…

Le penalty de la gagne pour José Borges

Mario Astolfi a immédiatement demandé à ses joueurs de repasser à quatre derrière, eux qui avaient réussi leur coup, mais une minute plus tard, Carlos Cabacas s’écroulait dans les seize mètres, victime d’une faute à notre avis indiscutable. « CC7 » s’est dit qu’il était peut-être mieux de laisser ce penalty à un copain, en l’occurrence José Borges. Kris Abatantuono a choisi le bon côté, mais était à peine trop court cette fois et Benfica reprenait définitivement l’avantage, cette fois. 2-3, score final, malgré une belle poussée urbigène dans les arrêts de jeu.

Benfica 5e, Orbe dernier

Les hommes de Ricardo Rocha sont désormais cinquièmes, avant les matches de dimanche, et se replacent donc dans la première moitié de classement. Quant au FC Orbe, il occupe pour l’instant la seule place de relégué, avec un point en sept matches, à trois unités de Bosna, mais avec un match en moins. Non, le FCO n’est pas largué. De loin pas, même.

FC Orbe – Sport Lausanne Benfica 2-3 (0-0)

Buts: 65e Gétaz 0-1; 78e Duarte Alves 0-2; 86e et 87e Ievoli 2-2; 89e José Borges, pen. 2-3.
Orbe: Abatantuono; Sadir, Boudjeriou, Di Biase, Sylejmani (80e Cahungo); Abetel, Cuviello (85e Koxha), Pandev; Ismail, Monoke (58e Ievoli), Edgar Alves.
Entraîneur: Mario Astolfi
Benfica: Trolliet; Duarte Alves, Diogo Castro, José Borges, Pedro Borges; Helder Da Rocha, Fabio Parada (54e Péclard); Gétaz, Luis Cabacas (90e Thirunavukkarasu), Carlos Cabacas; Miguel Bastista (71e Jose Pinto).
Entraîneur: Ricardo Rocha.
Le Puisoir. 20e, Kris Abatantuono arrête un penalty de Carlos Cabacas.

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