Oscar Londono: «Une promotion? Oui, il faut y croire!»

Le Stade Nyonnais a connu une seconde partie de premier tour compliquée, mais reste à portée du leader, Kriens. Son coach, Oscar Londono, croit en une remontée incroyable ce printemps.

 

Il a repris la direction de la première équipe du Stade Nyonnais en novembre dernier. « Il restait trois matches à jouer avant Noël », rappelle Oscar Londono, qui a succédé à Vittorio Bevilacqua, dont les messages avec l’entourage ne passaient plus. Le jour en question, l’ex-joueur du LS et de Servette (notamment), ancien responsable des M21 à Servette et assistant de l’entraîneur Joao Alves jusqu’en février 2012, reçut un coup de fil du président du club de Colovray, Vartan Sirmakes (PDG des montres Franck Muller). « Oscar, me dit-il, il faut que vous veniez au stade. » Londono, qui s’y trouvait une demi-heure auparavant, était rentré chez lui. Il prenait sa douche quand l’appel du président arriva. On le mit au courant de la situation. « Je ne savais rien de ce qui se passait », confirme-t-il.

 

Que s’est-il alors passé?

De retour à Colovray, on m’a dit de reprendre l’équipe. J’étais d’accord, mais jusqu’à Noël, le temps pour moi de réfléchir, sans rien précipiter. Au Stade Nyonnais, je donnais un coup de main, je m’occupais de la mise en place du secteur juniors, structurellement parlant. On gagné deux matches et obtenu un nul. Du coup, on m’a demandé de poursuivre l’aventure.

Avez-vous émis des conditions?

Oui, deux. L’engagement d’un entraîneur des gardiens – Jean-Claude Hagenbach, arrivé le 14 février, qui a remplacé Jean-François Roncier – et d’un préparateur physique (Mattew Newton).

Vous travaillez chez Schneider Transports, à Meyrin. Avez-vous trouvé un arrangement avec votre employeur?

Oui, et je l’en remercie. Je travaille à 80%, de 8h à 16h30.

Quel regard portez-vous sur la première ligue promotion?

C’est une ligue « ingrate », proche du niveau de la Challenge League, ça concerne surtout les équipe du haut de tableau. On se déplace dans toute la Suisse, parfois en semaine, et pour beaucoup de joueurs, c’est compliqué. Les statuts ne sont pas tous les mêmes. La première ligue promotion est une division intéressante pour les jeunes prometteurs.

Dans votre équipe, combien avez-vous de joueurs pros?

Onze. Il y a beaucoup de jeunes dans ce cas et les contrats sont bas. Il ne peuvent pas vivre avec ça. Le président aide la plupart d’entre eux, en leur proposant du travail chez Franck Muller. Ils touchent un peu de sous, ça leur permet d’arrondir les fin de mois.

La Promotion League se situant entre deux mondes, professionnel et amateur, vous vous entraînez….

…comme des pros. On s’entraîne le lundi, deux fois le mardi, le mercredi, jeudi c’est congé, on se retrouve le vendredi et le week-end, on joue.

Quelle est votre philosophie de jeu?

Elle est portée sur l’offensive. Aux entraînements, on intègre la condition physique avec le maniement du ballon. Il faut que les joueurs soient impliqués et toujours en mouvement. A l’entraînement, je leur impose aussi des séquences sans ballon, mais ce n’est pas fréquent. Comme on est en Suisse, la préparation physique la plus importante se situe en hiver.

Votre équipe est quatrième à huit points du leader Kriens. Une promotion est-elle envisageable, sachant que seul le premier montera en Challenge League?

On fera tout pour être tout devant. Kriens va jouer en Coupe de Suisse contre Sion, à Sion, et jouera ses matches à Emmenbrücke, car son stade, le Kleinfeld, va être démoli. L’équipe sera fatiguée et peut-être en manque de repères. Ce sont des paramètres non négligeables. Il faut donc y croire. Quant à Bâle II (2ème, avec 33 points), il ne peut pas monter car il faut deux divisions d’écart effectives avec l’équipe première.

Pour conclure, à quoi a ressemblé le mercato du côté de Colovray cet hiver?

On a perdu Dalla Vecchia (Team Vaud M-21), Dylan Dugourd (Lancy), Damien Djuric (Stade-Lausanne-Ouchy) et Gabriel Cuénoud (Azzuri Lausanne).

Au niveau des arrivées?

Maxime Daclinat nous a rejoint (attaquant, Lancy), tout comme Inaki Fernandez (demi, Carouge), Julien Caillet (gardien, Bavois), Rony Dos Santos (défenseur, Gil Vicente), Nikola Popara (demi, United Zurich) et Joao Barroca (gardien, Lancy).

 

Une interview réalisée par Jacques Wullschleger

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